Midnight Club, chaque adepte « Playstationisé » ou « Xboxiste » connait. Mais, au delà de la série vidéoludique, sachez qu’il s’agit à la base d’un des club les plus fermés et respectés de l’archipel nippon ! Vous ne connaissiez pas ? Allez, entrez, on va en parler.
Le Mid Night Club fut, à la base, une bande de potes, qui arpentait, la nuit, l’autoroute entre Tokyo et Yokohama. Le fameux Wangan. L’histoire pourrait s’arrêter ainsi après tout … A la seule différence que le trajet se fait au volant de bolides préparés en missiles sol-sol. Skyline, Supra, Porsche, des monstres à la puissance souvent doublée, si ce n’est plus ! Le gang se fait un nom, au point de devenir la vedette de nombreux magazines nippons, mais aussi étrangers. Même Jeremy Clarckson en a parlé, alors qu’il traversait le Japon au volant d’une GT-R « susceptible d’être vue dans le Mid Night Club »… Dixit Mister Top Gear !
Le gang voit le jour au milieu des 80’s (on parle de 85 voir de 87) et devient rapidement la référence des courses illégales. Surtout pour son côté agressif et « no limit ». Et pourtant, rentrer dans le « Mid Night » n’est pas chose aisée. il faut pour cela répondre à plusieurs règles. La première est d’avoir une voiture capable de dépasser les 250 km/h… sachant que pour la plupart des membres, la limite s’établissait plutôt à 300… Minimum !
Chaque nouveau membre est pris à l’essai pendant la première année. S’il rate une réunion, il est viré … S’il fait le con et se comporte dangereusement sur la route, mettant en danger les autres usagers, il est viré ! S’il en fait de même avec un autre membre du club, il dégage …! Du coup, seul 10% des prétendants y arrivent. De plus ils doivent avoir un excellent niveau de pilotage, surtout pour pouvoir déambuler à plus de 300 sur autoroute, sans être donc dangereux, et en réussissant à semer la police ! Enfin, une fois accepté dans le cercle des « Mid Night », ils auront la fierté d’apposer sur leur voiture le fameux sésame, un autocollant sur le pare-choc, un sur le haut du pare brise et un dernier sur la jupe latérale.
Le nombre des membres a toujours oscillé autour des 30. Ils recevaient alors un message pour se rendre à une réunion, comprenez par là, une course ..! Et ce message, ils le recevaient à minuit (d’ou le nom). Ils se rassemblaient, souvent à Daikoku, le fameux parking situé au milieu des échangeurs de Yokohama. Puis, ils s’élançaient ensuite sur la Wangan Bayshore et la Shuto Expressway, à plus de 300 km/h. Les bases étaient pour la plupart des sportives japonaises, Skyline R32, RX7, Datsun Z, Supra, mais aussi des Ferrari et de nombreuses Porsche. Le minimum syndical était de l’ordre de 400 chevaux (d’ou le fameux 400 + ).
Le club a été dissout en 1999. Plusieurs membres d’un gang de Bosozoku sont venus défier les Mid Night Club. Peu ont accepté, mais l’histoire s’est terminée par un crash, causant la mort de 2 Bosozoku, et blessés grièvement 8 automobilistes, dont 6 étaient des usagers lambda, et ont fini à l’hôpital dans des états plus ou moins graves. Respectant sa politique de ne pas mettre en danger les autres usagers de la route, le club a aussitôt été dissout à vie, pour éviter à des « novices » de prendre le relai et d’entacher leur réputation plus que ce qu’elle ne l’était déjà. Cela n’a pas empêché quelques tentatives, rapidement avortées.
Souvent on ne retient que le côté illégal du gang. Ce qui n’est pas foncièrement étonnant. Mais leur force tenait en leurs valeurs. Même s’ils bafouaient la loi des limitations de vitesse, ils sont toujours restés unis et n’ont jamais abandonné leur sens de l’honneur et de la morale ! C’est justement pour ce point qu’ils sont devenus aussi connus et respectés. A savoir aussi, que les membres du Mid Night Club sont toujours restés anonymes. Plusieurs noms circulent mais aucun n’est officiel, et lorsque la question leur est posée, chacun reste bien sûr silencieux ! On parle notamment des influents boss de Re-Amemiya, ou de Smoky Nagata de Top Secret.
Voyez, rien à voir avec les voitures virtuelles qui arpentent les rues de Los Angeles, à grand coup de boum boum, de roues de 23′ chromées et transformées en guirlandes de néons …
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