Le jour où Friedrich Geiger eut en charge la conception et le dessin de la 300 SL Gullwing, se doutait-il qu’il était en train de réaliser l’une des voitures qui allait devenir la plus mythiques pour la marque à l’étoile, mais aussi marquer à jamais l’histoire de l’auto ? Une légende allait naître…
Surtout qu’à la base, la W198 se devait de croiser le fer exclusivement en compétition et portait alors le code de W194. Mais voilà, après sa victoire à la Carrera Panaméricana en 1952, Max Hoffman, un gros concessionnaire multimarque américain, propose aux dirigeants de Stuttgart de réaliser une version routière. Devant leur réticence, il pose ses baloches et passe commande de 1000 voitures et signe un gros chèque d’acompte ! Mercedes ne peut pas refuser, et la belle va se civiliser pour la route.
Pour l’histoire, sachez que Mr Hoffman, était le plus gros distributeur de voitures pour les USA. Il fit entrer et percer BMW, Alfa, VW, Porsche, Mercedes… sur le sol américain. Il représentait un tel poids et une telle puissance financière, qu’il se permettait de demander ses propres modèles aux constructeurs. Ainsi sont nées l’Alfa Giulietta Spider, la BMW 507 et la Porsche 356 Speedster. Merci m’sieur Hoffman !
Pour en revenir à la 300 SL, elle pose ses roues pour la 1ère fois sur la moquette du salon de New York en 1954, Mercedes lui a laissé ses portes papillon, son nom de SL pour Sport Leicht, et l’a affublée d’un 6 en ligne de 3 litres équipé d’une moderne et avant-gardiste injection directe pour offrir 215 ch.
Le châssis est lui aussi de haut niveau, tubulaire, il embarque les dernières nouveautés de l’époque, suspensions indépendantes ainsi que des freins à disques. Même chose pour la carrosserie qui compte des éléments en aluminium, notamment les portes, le capot et le coffre. Pour une grosse poignée de Dollar, il était possible de commander une carrosserie full alu, qui permettait à la voiture de gagner un grosse centaine de kg. Seulement 29 sortiront de chez Mercedes, équipés de l’option Lightweight, 26 en 1955 et 3 en 1956. Et c’est l’une d’entre elles qui se retrouve sur DLEDMV.
La voiture sera produite à 3258 exemplaires, dont 1400 coupé. Max Hoffamn commercialisera 80 % de la production à lui seul !
La claque est visuelle, la 300 SL est une sculpture de beauté avec ses portes papillon, tellement futuriste pour une voiture du milieu des 50’s. Fine, légère, performante, sportive, la routière s’appuya sur le palmarès de sa version sportive pour rentrer au Panthéon de l’auto, la légende était en route !
© Mercedes-Benz 300SL Gullwing Lightweight from Kidston.TV on Vimeo.
Perfection …
Vine Vinou
Direct dans le salon