Il fut un temps où rouler en Alfa c’était la classe ! La gamme du Trèfle possédait suffisamment d’engins capable d’alimenter et de diffuser des sensations à la pelle tout en faisant de vous un gentleman dynamique. Vos voisins vous enviaient, votre patron vous tutoyait et les femmes vous admiraient avec envie…
Le coupé Alfetta, apparu en 74, reçoit la dure tâche de succéder au sportif Giulia GT. Né avec un 1.8 l, le coupé prend réellement son envol avec l’arrivée du 2.0 l 8 soupapes double arbres, gavé aux carbus double corps pour offrir 130 ch à 5400 trs. Rien d’exceptionnel. Mais une Alfa, d’autant plus de cette période, c’est surtout et avant tout, une ambiance.
C’est là tout le charme subtil d’une Alfa des 70’s et 80’s. Une atmosphère sportive, qui donne l’impression d’en donner plus que ce que la fiche technique en annonce. Pourtant, avec 130 ch sous la capot, on pourrait s’imaginer qu’il y a de quoi rester sur sa faim. Mais Alfa sait appuyer et insister juste là où il faut pour exacerber les sensations.
D’abord sa ligne, celle d’une italienne des années 70 mêlant charme et caractère, signée de la plume d’un des maitres transalpins, Giogetto Guigiaro. L’intérieur ensuite, qui tranche entre le plastique noir du tableau de bord, le velour clair des sièges presque bacquets et le volant 3 branches et le pommeau en bois. Ca donne l’illusion du sport, tout en restant orienté confort et voyage. Le châssis, ni trop, ni pas assez ! Un modèle d’équilibre, qui garde le penchant sportif de la propulsion, sans le mauvais caractère qui va avec.
Enfin, ce qui a contribué à l’image de la marque, la mélodie… Ca pète, ça crépite, en changeant de ton, rythmé par le compte tour et votre pied droit. Un moteur Alfa quoi !
A côté de ça, c’est une carrosserie qui rouille à vue d’oeil les jours de pluie, une électronique simple mais aussi caractérielle qu’une Diva italienne, et un entretien intransigeant qui peut alors vous faire passer du rêve au cauchemar ! M’enfin il parait que ça fait partie du charme des italiennes… Quand on aime…
© Alfetta GTV Night Drive from Cool & Vintage on Vimeo.
Pas facile d’arriver après la Giulia, mais pari réussi. Concernant la puissance du 2.0, à part la Dolomite sprint, je ne vois pas beaucoup de 2 litres de cette époque dans les mêmes prix avec 130ch et plus. Il a fallu attendre la 205 GTI 1.9 pour avoir cette puissance dans une française atmo… Je dis ça, je dis rien