Le Groupe C, c’est comme le Groupe B mais sur circuit. Des sport protos capable de tenir tête aux F1 de la même époque. Une course à la puissance et à l’efficacité qui permettait aux missiles de flirter (voire même dépasser) avec les 400 km/h dans les Hunaudières avant que la formule s’auto-détruise… Histoire…
En 1953 apparait le championnat du monde des voitures de sport. Les règlements évoluent, les courses s’enchainent, les légendes naissent… Mille Miglia, Targa Florio, Carrera Panaméricana, le Mans, Daytona, Sebring, le Nurb, Monza, Spa,… Même chose pour les monstres mécaniques qui s’y affrontent, Ferrari 250 GTO, AC Cobra, Ford GT40… Ouais, ça pique les yeux et ça laisse rêveur !
En 1982, la FIA cherche à contenir la montée en puissance des protos et GT en lançant le Groupe C. Cela n’empêche pas les constructeurs d’être séduits, les sponsors suivent et la formule se médiatise. Porsche ouvre les hostilités avec sa 956, rapidement suivi par Jaguar, Mercedes, Nissan, Toyota,… Bref, petit à petit les marques entrent dans la danse, et lâchent leurs ingénieurs pour exploiter le règlement dans ses moindres détails. Les budgets enflent, les voitures se transforment en missiles pour devenir les plus impressionnantes que la catégorie enfantera… Si, si, 850 ch pour 750 kg, on appelle ça impressionnant. Les protos offrent des perfs et des chronos identiques aux F1.
Mais voilà, les budgets deviennent « No limit » pour finir par atteindre ceux de la F1 justement. Cependant, le Groupe C reste un cran en dessous en terme de retombées financières et médiatiques. Du coup, quitte à balancer du gros budget, autant que ce soit dans la catégorie reine… Et les constructeurs abandonnent la série. En 93, faute de participant, le championnat est abandonné, racheté par les américains qui lui font passer l’Atlantique pour en faire l’International Motor Sports Association… l’IMSA. En Europe, une initiative privée prend le relai, menée par le trio Jurgen Barth, Patrick Peter et Stéphane Ratel… La nouvelle formule porte les initiales de ses pères, le BPR ! Mais ça, c’est une autre histoire…
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