Hooo, une M3 E30 ! Super, on ne vous en a jamais parlé… Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir vous raconter ?! Oui parce que la M3, on l’a abordée en long, en large mais surtout, en travers ! Quoique attendez, c’est une Sport Evo… Ha ben voilà, quoiqu’est ce que c’est que cette Sport Evo ?! Allez venez, j’vais vous raconter…
La M3 E30 a vu le jour en septembre 1986. A l’époque, l’ambition de BMW n’était que sportive, l’homologation en GrA… puis finalement, quand les rois du marketing ne s’occupent pas du développement d’une bagnole, elle fait le buzz et se vend comme des p’tits pains ! L’éternel combat entre la passion et la raison !
Quoiqu’il en soit, voilà donc notre gentille Béhème prête à aller frotter du pare-choc avec la Mercos 190 16s et la Sierra Cosworth. Alors pour l’homologation, il faut assembler et commercialiser 5000 exemplaires que vous pouvez ensuite faire évoluer. Et pour homologuer ces évolutions, 500 exemplaires suffisent… cherchez pas, c’est les règlements de la FIA, pondus par l’élite intellectuelle de l’époque… et comme souvent, la logique n’est autre que la leur !
Enfin c’est ce qui a fait que BMW a commercialisé cette Sport Evo après une petite série d’Evo 1 et Evo 2. Mis à part que celle là, elle rajoute Sport à son nom… Ha fallait pas les fâcher ! Notamment du côté de chez Mercos où la 190 2.5 16s Evo 2 était venue provoquer les ingénieurs de M Motorsport. Du coup, elle signe la fin de la carrière de la M3 E30, et comme souvent, offrira le bouquet final. 600 exemplaires qui ne tarderont pas à trouver preneurs entre décembre 89 et mars 90.
Alors que les Evo 1 et 2 restaient discrètes dans leurs évolutions, la Sport Evo allait enfoncer le clou et montrer ses muscles. Moins extravagante que sa rivale à l’étoile, la M3 n’allait pas se limiter, elle, à une présentation seulement esthétique. Elle respire le sport et devenait violente aussi bien à regarder qu’à piloter.
Au programme, une aéro optimisée avec une lame avant et un aileron arrière réglables. Les ailes avant, le coffre et le vitrage sont spécifique histoire de gagner des kilos sur la balance. Même le réservoir voit sa capacité passer de 70 à 63 litres. Un déflecteur vient prendre place sous le bloc afin de créer un dépression et plaquer l’avant au sol. Même chose à l’arrière où l’effet de sol est accentué. La garde au sol est diminuée et les BBS sont désormais en 7×16′.
L’habitacle n’est pas oublié. Un jeu de magnifiques baquets Recaro SR et des ceintures rouge viennent maintenir le pilote. Volant MTechII, pommeau rétro éclairé et levier de frein à main sont recouverts d’Alcantara. Pour le côté exclusif, un plaque numérotée prend place sur la console centrale et chaque Sport Evo était livrée avec un porte clé spécifique numéroté. Enfin, les gars du marketing avaient fourré leur nez dans l’bazar. Du coup, il était possible de cocher le cuir, le toit ouvrant, la sono, la clim, les lave-phares… et tout ce genre de conneries dans la liste des options.
Au niveau mécanique c’est pareil, tout est dans la subtilité. La culasse est légèrement revue, notamment au niveau des conduits. Même chose pour les trompettes et papillons d’admission qui gardent les même dimensions mais tout en étant optimisés. La boite à air reçoit voit son entrée équipée d’un Venturi. Enfin, le collecteur passe en 2 parties pendant que la ligne d’origine est désormais en Inox et décatalysée.
Enfin, la plus importante des modifs se cache sous le capot. Le S14 voit sa cylindrée passer de 2.3 l à 2.5 l. L’ensemble mobile est nouveau, allégé et équilibré. La culasse reçoit des soupapes de plus gros diamètre, de nouveaux ressorts et arbres à cames. L’admission reste celle de l’Evo 2. Au final, le 4 cylindres balance 238 ch et 26,3 mkg sur les roues arrière, le tout dans un bruit métallique jouissif et un caractère bien trempé.
Alors oui, en face, Ford et sa Sierra Cosworth 4×4, faisait aussi bien en terme de perf, mais mieux niveau efficacité. N’en déplaise au Béhèmistes purs et durs, mais même en Sport Evo, il fallait mouiller la chemise pour suivre le rythme de l’anglaise… mais les sensations étaient décuplées au volant de la M3, qui offraient une alchimie parfaite entre l’efficacité, le caractère, les perfs et le pilotage.
Elle allait clore l’aventure M3 E30 afin de laisser la place à la E36 et son 6 cylindres. Il n’empêche qu’aujourd’hui, la M3 Sport Evo est la Joconde de la famille, avec une côte qui atteint des sommets juste délirants… le prix du succès probablement !
© BMW Individual
Sympa l article, mais il y a des erreurs