Une vraie BMW doit avoir un 6 en ligne… C’est un peu comme ça que les talibans Béhème voyaient les choses dans les 80’s (Et encore un peu aujourd’hui d’ailleurs !)… jusqu’à ce que la M3 E30 vienne mettre le bordel dans leur théorie. Eh oui, celle qui allait devenir la plus capée des BMW de compet’ embarquait un roturier 4 cylindres…
Le S14… dont on vous a déjà parlé, en long, en large, en travers… oui surtout en travers ! Une pompe à enfer de 2.3l pour 195 ch à sa sortie en 86, et qui, au fil des évolutions, va terminer sa carrière en 2.5l et développer 238 ch.
Ce bloc est réellement ce qu’on peut appeler un assemblage de sorciers ! Une base de M10, une culasse de M88 adaptée et une touche de savoir faire des ingénieurs de M Motorsport. Tellement bien né qu’il servira même de base au bloc M12/13 turbo qui allait faire le bonheur de la Brabham BMW en F1 avec plus 1100 ch sous la godasse !
Pourquoi un 4 pattes ? Pour une logique question de poids et d’encombrement…! Puis sa compacité permettait de le faire encaisser des régimes au delà des 10000 trs sans perdre en fiabilité. Puis il fallait enfin répondre aux normes anti-pollution qui commençaient à voir le jour.
En course, il atteignait 8500 trs pour 300 ch. Il faut savoir que la M3 fait partie de ces générations de caisses qui ont d’abord été étudiées pour la course. une fois que la base répondait aux attentes de la course pour aller manger les rivales, alors les ingénieurs développaient une version assagie street légale pour obtenir l’homologation. D’où ce caractère pur, sans réels compromis… l’ADN de la course était présent même dans les modèles vendus en concession. C’est pour cela que 30 ans plus tard ,ces caisses ont marqué des générations entières !
Du coup, en voilà 4, en mode « No limit » et qui se décrassent les rotules sur le circuit d’Hockenheim… Montez le son, et préparez les Kleenex à portée de main !
Enjoy…
© Belgian-Motorsport & signatures éventuelles