Ça a le cul d’une Alfa Sprint, ça a l’odeur d’une Alfa Sprint, ça a le gout d’une Alfa Sprint… Mais ce n’est pas une Alfa Sprint ! Enfin ça l’a été à sa sortie d’usine, mais Gioccattolo est passé par la. Comme son nom ne l’indique pas, c’est un constructeur Australien qui a officié dans les années 80. Mais ne vous fiez pas au kit carrosserie, ce n’est pas juste une préparation au gout douteux, c’est un total rebuild bien couillu ! Je vous garantis qu’à la fin de l’article vous la regarderez d’un autre oeil…
Père Castor, racontes nous cette histoire ! Gioccatolo est une petite boite fondée par Paul Halstead, un homme d’affaire qui à bossé avec De Tomaso et Lamborghini et Barry Lock, un designer de monoplaces qui à officié chez Mc Laren. Les deux lascars, lassés de se fader les sempiternelles Ford et Holden, avaient imaginés des petites voitures de sport sur base d’Alfa Sprint, achetées neuves en sortie d’usine en Italie, puis expédiées en Australie pour y être reconstruites.
A la base, Halstead et Lock voulaient monter des Busso en position centrale dans le petit Sprint (mais pourquoi enfin !?). Ce qu’ils ont fait sur les 4 premiers prototypes. Mais il s’est trouvé que le V6 italien coûtait trop cher à importer compte tenu du temps passé à l’installer et à son efficacité réelle. Le temps, c’est de l’argent, donc nos deux Australiens ont donc décidé de se fournir sur le marché local pour motoriser leur petite bombe. Et comme en Australie, derrière chaque kangourou se cache un V8, je vous le donne en 1000, c’est un V8 5.0L Holden de 380 cv qui à pris place à l’arrière.
Il va de soi qu’avec un tel moulin dans son sac à dos, c’est tout les trains roulants qu’il a fallu repenser et reconstruire, puisque la voiture est également passée en propulsion. Les ailes avant ont été élargies et la face avant est spécifique. Les ailes arrières ont également été élargies et gagnent des prises d’air façon Testarossa (c’était la référence à l’époque !). Une cloison en Kevlar à été installée pour séparer la baie moteur de l’habitacle, puis le moteur du coffre. Coffre dans lequel a été installée l’indispensable boite à outils accompagnée d’une non moins indispensable… Bouteille de rhum !
Mais même bourrés à 3 grammes dans chaque pouce, le prix de vente de 90 000$ à quand même un tout petit peu rebuté les acheteurs potentiels. En même temps qui voudrait mettre quasiment 100 patates dans une Sprint à moteur V8 central arrière… Bon c’est sur dit comme ça sans penser au reste ça sonne comme quelque chose de plutôt sympa, mais en réalité ça n’a pas été une riche idée. Du coup, Giocattolo a tiré sa révérence en 1989 laissant comme héritage 15 exemplaires effectivement produits, dont 13 ou 14 seraient encore en circulation aujourd’hui.
Au fait Giocattolo veut dire « jouet » en Italien. C’est la conclusion la plus à chier que j’ai jamais faite, mais il fallait que ce soit dit !
©Targa Tasmania
380ch la dedans ça devait être sympa a piloter !