En 1959, Jean Graton donnait naissance à Michel Vaillant qui faisait son apparition dans l’album « Le grand défi ». En 1999, son héros fêtait son 40ème anniversaire et Michel Hommell lui offrait un cadeau qui allait marquer les esprits…. 16 exemplaires de la Hommell Vaillante « Grand Défi ». Père Motor, t’es dans le coin ?!
Les aventures de Michel Vaillant, c’est un peu comme Gran Turismo ou la saga des F&F. Ca vous fout le virus… et encore, c’est le reflet de son époque aujourd’hui disparue, vous savez celle où les enfants lisaient encore. En tout cas, ça faisait marcher l’imagination… et quand certains se prenaient pour des cowboy, des pompiers ou des chevaliers, le fan de Michel Vaillante s’imaginait à l’attaque de Mulsanne au volant de sa Vaillante. Autre époque, autres moeurs… Maintenant ils se prennent pour Toretto, les yeux rivés sur leurs smartphones !
En tout cas, Michel Vaillant a su traverser les générations en s’adaptant aux différentes époques. Et quand il a fallu fêter ses 40 ans en 1999, il fallait trouver quelque chose d’originale. L’idée viendra de Christophe Collaro (Le frère de Stéphane) avec la bénédiction de Michel Hommell, éditeur à succès (Echappement, Auto Hebdo, Nitro, Speedster, Super VW Mag…), propriétaire du circuit et du Manoir de l’automobile à Lohéac et papa de la Berlinette Echappement, une sportive dont le cahier des charges avait été réalisé conjointement avec les lecteurs d’Echappement.
Cette Berlinette qui a vu le jour en 94, se voulait être l’héritière de l’esprit de l’A110… Légère, vive, sportive et performante sans compromis, avec pour terrain de jeu, les départementales et spéciales de rallye… Ouais, oubliez les lignes gardes et ne gardez que les virages et les épingles. Elle repose sur un châssis tubulaire avec double triangulation et réglages dignes d’une voiture de course. En position centrale arrière on retrouve un 4 cylindres 2.0 l 16s atmo, celui de la 306 S16 accouplé à une boite 6 manuelle qui envoie les watts sur les roues arrière. 155 ch pour 980 kg… dans un ensemble affuté, hyper rigide et débarrassé de toutes aides, ça sortait du lot et c’était plutôt couillu à une époque où l’électronique venait de plus en plus polluer la conduite…
En 95, elle perd le toit et une version barquette est proposée à la vente. En 99, elle devient Berlinette RS et reçoit le nouveau XU10J4RS de la 306 S16 Bv6 qui passe à 167 ch pendant que le poids perd 30 kg. En octobre 2000, Hommell dévoile la RS2, forte de 195 ch et encore plus performant et ultime que ses devancières. En 2002, les dernières RS2 sortent de l’usine de Lohéac, et en février 2003, Echappement annonce une probable future Barquette… Mais suite aux faibles ventes de la Berlinette (69 Echappement, 63 RS et 56 RS2), Hommell préfère stopper l’hémorragie et l’usine ferme ses portes.
Mais revenons en 1999. Christophe Collaro (Le frère de Stéphane) achète les 14 dernières barquettes à Michel Hommell. afin de les confier aux personnalités du 3Com Star Challenge, un championnat sympathique et populaire qu’il organise. Mais pour rendre la formule encore plus fun, il a alors l’idée de rendre les voitures vraiment atypiques. Ainsi, en fin d’année 99, au Mondial de l’auto à Paris, c’est une barquette RS un peu spéciale qui y fait son apparition. La voiture a reçu un toit et les traits d’une des Vaillante dessinées par Jean Graton. L’idée est séduisante et avec la bénédiction Michel Hommell, Christophe fait modifier les voitures pour la saison 2000, chacune aux couleurs d’un sponsor différent. A savoir que chacune d’entre elles était au préalable homologuée avec sa carte grise… restait plus qu’à y coller son jeu de plaques pour se rendre au circuit par la route.
Mais comme beaucoup de séries françaises, faute de budget et de participants, la formule est abandonnée en 2001 et les associés se partagent les 15 voitures restantes. Aujourd’hui, on en voit de temps en temps apparaitre une sur un rassemblement, une course historique… ou une vente aux enchères où elles s’échangent à plus de 100.000 € ! Le prix de la légende pour pouvoir rouler dans une véritable Vaillante.
© Artcurial & Jean Graton
Bonsoir , je me permet de vous contacter car votre historique de la Vaillante grand défi à l’échelle 1 est totalement inexact .
J’ai acheté au travers de ma société en 99 les 14 dernières barquettes hommell à mon ami Michel du même nom afin
de les confier à nos personnalités du 3com Stars Challenge que j’organisais ( et non Philippe Charles Toussaint
qui assurait l’assistance mécanique )
Nous avons l’année suivante transformé ces barquettes Hommell en Vaillante avec la » bénédiction » de Michel
Hommell mais en aucun cas sa » contribution » .
Je vous remercie par avance de corriger cette erreur n’hésitez pas à me contacter pour pouvoir narrer la véritable
histoire de ces atypiques automobiles …
Merci Christophe pour ce complément d’information et toutes ces précisions.