Lamborghini Miura P400S Millechiodi – Ça en fait des clous !
par Julien Vidal | 4 novembre 2019 | Street |
Depuis que les caisses de luxe sont devenues le placement à la mode et que les ventes aux enchères battent des records, on dirait qu’à chaque fois qu’on tape dans un arbre il y à une série limitée de Supercar sortie de nulle part qui vous tombe sur la tronche. Et pas n’importe laquelle en plus ! Une Miura P400S Millechiodi ! Vous connaissiez vous ?
Parce que je vous avoue que moi non. Et pourtant la Miura reste une de mes supercars préférée, si ce n’est ma préférée. Elle fait la différence entre un homme qui a de la thune et un homme qui a du gout… Et de la thune. Une Miura aujourd’hui se négocie autour du million d’Euros. On à quoi pour ce prix-la aujourd’hui ? Que dalle ! Une boite de clous peut-être ?
Et même pas une Millechiodi ! Puisqu’elle est probablement la Miura la plus chère de l’histoire. Histoire que je m’en vais vous conter. Il était une fois…
Il était une fois une Miura P400 S chassis 4302, sortie des chaines d’assemblage le 17 Novembre 1969 pour un heureux propriétaire Turinois. La P400 S est la première des déclinaisons de la Miura de base. Produite à partir de 1969, elle règle les problèmes dont souffrait la Miura d’origine et ajouté quelques bricoles de style et de confort, et sa puissance à été portée à 370cv contre 350.
Celle-ci parcourut l’Italie en long et en large au fil de ses différents propriétaires. Tantôt à Turin, Bari ou Milan. Et c’est bien près du Duomo que son destin prit une tournure différente. Acquise par un homme d’affaires du nom de Walter Ronchi. Finalement on s’en fout de comment il s’appelle, ça ne change pas grand chose à l’histoire, mais comme on l’a c’est bien de le préciser, ça fait un peu sérieux. Sachez juste qu’il à possédé la seule et l’unique Lamborghini Miura SVJ Jota, et qu’il à été l’avant dernière personne à la conduire avant qu’elle ne soit détruite dans un accident. C’est donc pour lui rendre un hommage (comme c’est une voiture est-ce qu’on peut dire « voiturage ?) qu’il à décidé de transformer sa P400 S.
Et c’est ainsi que naquit la « Millechiodi », qui veut dire « Mille clous », en référence aux nombre de rivets qui composent sa carrosserie. La transformation à été opérée par deux anciens employés de chez Lamborghini. La carrosserie a donc été remplacée par une plus légère et rivetée à la manière d’une Jota. Une lame à été rajoutée à l’avant tandis que l’intérieur est garni de cuir noir. Ronchi à opté pour une teinte British Racing Green tranchée de jaune pour les bas de caisse et les jantes. Jantes qui d’ailleurs sont adaptées aux voies qui ont été élargies. Le moteur et l’échappement ont également été retravaillés.
Mais l’histoire ne s’arrête pas la ! L’auto a été ensuite revendue à un collectionneur de Ferrari prés de Padoue. En tant qu’amateur du cheval cabré, Aldo Cudone (c’est son nom, ça nous fait une belle jambe hein ?), s’est empressé de la faire repeindre en rouge par Autosport ainsi que d’opérer une grosse refonte du moteur chez Michelotto.
L’auto est passée de mains en mains jusqu’à finir dans l’escarcelle de Kidston, une concession de Genève, qui l’a entièrement restaurée pour la modique somme de 320 000 € et lui a surtout rendu sa splendide robe bicolore. Ils l’ont même mise en scène dans une vidéo avec Valentino Balboni et Arturo Merzario pour lui faire un peu de pub. Vidéo que nous vous avions partagé il y a peu de temps.
Bon finalement, c’est pas parce que c’est une supercar à plusieurs centaines de milliers d’euros qu’elle n’a pas eu le même cycle de vie qu’une R21 Nevada du bled. La seule différence finalement c’est le prix du bébé qui coûterait aujourd’hui autour de 1.700.000€, ce qui en fait la Miura la plus chère de l’histoire. Ça fait le clou à 1700 balles… Je ne pense pas qu’on les trouve chez Casto ceux-la !
©Kidston