2007 Showboat Slingshot Dragster – Comme le « H » de Hawaii…
par Julien Vidal | 25 janvier 2020 | Street |
Habituellement, je ne m’intéresse que moyennement aux voitures qui ne roulent pas sur la route. Compétition, drag ou showcar, très peu pour moi. Quoique… Aux U.S.A. on peut très bien rouler avec une caisse de drag pour aller chercher le pain. Du coup je me demande en combien de temps je serais à la boulangerie en Showboat Slingshot Dragster ?
Probablement en moins de temps qu’il ne faut pour dire « une baguette et deux pains au chocolat ! », du moins s’il vous reste un tant soit peu de facultés cognitives en arrivant dans la boutique après avoir conduit cet engin.
Plus qu’une « simple » caisse de drag, c’est un hommage à une autre caisse de drag construite 40 ans plus tôt pour l’un des plus célèbres pilotes de dragstrip nommé Tommy Ivo. Ah c’est sur que chez nous on n’en a jamais vraiment entendu parler sauf si vous êtes fan de la discipline, mais aux U.S.A. le mec est une légende, il a même sa place au Motorsports Hall of Fame !
Alors pour la petit histoire, en 1957 la NHRA a banni l’utilisation du nitrométhane dans son règlement. A partir de la, les pilotes se firent construire des engins à plusieurs moteurs pour compenser la perte de puissance. Mais aucun n’a jamais été aussi extrême que celui de Tommy Ivo. Il a poussé la construction tellement loin que la NHRA l’a jugée trop dangereuse et qu’il valait mieux la requalifier en showcar, et il n’a jamais pu la piloter sur une piste.
Cette caisse (enfin si on peut encore appeler ça comme ça) est donc construite sur le même schéma que son homologue qui a fait la couverture du prestigieux magazine Hot Rod en décembre 1961, et qui a aussi fait le bonheur de millions de petits Américains en version miniature. Sauf que le modèle refusé par la NHRA ressemblait presque à un gros break. Ici pas de fioriture ni de carrosserie inutile.
Juste un châssis tubulaire sur lequel repose 4 moteurs V8 Buick Nailhead montés en série. 2 entraînent les roues avant et 2 autres les roues arrière. Oui ça fait 32 cylindres ! 8 de plus que le Thor 24, le plus extrême des camions ! La peinture rouge vif et le lettrage en feuille d’or respecte presque le code couleur de sa grand-mère, à ceci près que cette dernière était sur fond noir.
Pas d’indication de puissance… Soit ils sont pudiques, soit ils s’en tapent, puisque de toute façon l’engin n’est pas prévu pour rouler… M’voyez le paradoxe là ou pas ? C’est beau, ça brille, le travail est dingue tout ça ! Mais finalement une vieille canette de Coca découpée et recyclée en pot à crayons est plus utile… M’enfin ce n’est que mon avis !