’49 Hudson Commodore coupé… Un sorti de grange de 647 ch signé Icon !
par Thierry Houzé | 26 mai 2020 | Street |
Si vous aimez les ricaines et/ou les caisses qui ont une vraie personnalité, vous ne résisterez pas longtemps aux charmes de ce coupé Hudson Commodore de 1949… Un sorti de grange revu par Jonathan Ward et son équipe. Le boss d’Icon a une vue toute particulière de l’automobile. Irrésistible !
Si vous allez faire un tour sur le site d’Icon vous verrez que le style de leurs restaurations est réellement particulier. Jonathan Ward prend soin de respecter l’âme des caisses qu’il récupère qui souvent sont des ruines qu’il ressort d’un sommeil forcé au fond d’un hangar ou d’une grange. La patine des caisses est conservée pour donner cet aspect usé, rincé qui cache des habitacles juste rénovés mais là encore, sans dénaturer l’esprit originel. Et en dessous, c’est du violent… Châssis aux p’tits oignons et gros V8 surpuissant ! Le parfait sleeper habillé en haute couture…
C’est la troisième fois qu’on croise Icon sur DLEDMV. J’vous ai déjà parlé d’une Rolls Royce Silver Cloud de 58 mais aussi d’un engin plus dérangeant, un coupé Mercury de 1949 qui cachait des entrailles de Tesla. Aujourd’hui, c’est donc au tour d’un autre coupé, tout aussi impressionnant et séduisant, un Hudson Commodore de 49 lui aussi, et qui n’a rien à envier aux deux autres.
La Hudson Commodore, c’est l’opulence américaine de l’après guerre. Des grosses caisses, du chrome de partout, des lignes qui devenaient aérodynamiques à une époque où la plupart des constructeurs américains trouvaient leur inspiration en essayant d’imaginer le futur. C’était l’explosion de la science fiction, des créations un peu farfelues voyaient le jour, souvent gavées de gadgets qui dépassaient aussi bien l’imagination que l’inutilité.
Mais chez Hudson, c’était tout le contraire. Même si les courbes s’arrondissaient, on misait encore sur le classique chic. D’autant plus sur le coupé qui savait effacer son gabarit XXL (5m28 x 1m97 pour 1T700) grâce à un dessin élancé et fluide. Malheureusement, sa carrière n’allait durer que jusqu’en 52, année où la Hornet allait venir prendre le relais mais aussi ses lignes. En 54, l’histoire d’Hudson allait s’interrompre avec la fusion de Nash, les deux marques devenant alors AMC.
Celle signée par Icon, était tranquillement en train de se désintégrer en Caroline du Nord avant que Jonathan Ward y mette la main dessus pour lui redonner vie… qui plus est, à sa sauce. Et quelle sauce ! Esthétiquement, la voiture garde sa patine limite fanée, presque rat’s, totalement roots ! Une peu de vernis craquelé, de chrome mat ou de rouille maitrisée. Malgré cela, la robe délicieusement vieillie cache des entrailles 100% modernes et sérieuses. Châssis revu et droppé par les spécialistes de chez Art Morrison, il embarque un freinage Brembo avant d’être équipé d’un méchant V8 LS9, le 6.2l compressé de la Corvette ZR1 avec ses 647 ch et son couple de 819 Nm ! Tout ce beau monde passe aux roues arrière via une boitoto.
Et afin de mener le monstre, un habitacle digne d’une cabine de 1ère classe du Titanic ! Cuir de crocodile patiné, velour, bois, chrome, clim, sono, volant en bakélite translucide bleu… l’atmosphère est totalement hors du temps et unique. 100% dans l’esprit Icon si cher à Jonathan Ward.
Au final, la puissance n’est là que pour le fun car l’engin est plus destiné au cruising qu’au time attack… quoique ! Il n’empêche que les caisses qui passent par les ateliers de chez Icon ont réellement un esprit décalé qu’on croirait presque sorti d’un film de Tim Burton ! Impressionnant et envoutant…
Classe
Le Daily ultime!!!
J’ai lu un article d’un multi millionnaire américain (voir milliardaire, à ce niveau on ne compte plus) qui disait la même chose que moi, il s’en était faire une et l’utilisai comme daily « poubelle » (l’expression est relative) dans les rues surchargés de L-A.
Effet waouh garantie, plus qu’avec n’importe quelle super/hypercar (rayer les mentions inutiles), qu’il possède par dizaine dans ces garages. Ce même homme à même fait refaire à neuf l’état « peinture pourrie/rat’s » sur la carrosserie tel qu’il l’avait trouvé avant restauration pour éloigner les voleurs/ sagouins et tout public mal intentionné et ne pas craindre le déplacement dans la jungle urbaine.
Par contre l’intérieur était flambant, comme le reste du parties châssis et mécanique remise à neuf!!!