Oh non ! Une 911… Pas de panique, celle-ci est chouette ! Déjà parce que c’est une Carrera 3.2, enfin à la base… Et surtout, elle est passée entre les mains d’Akira Nakai, donc forcément elle est top. On va se pencher un peu (Oula ! Tim, remets ton froc !) on va se pencher disais-je, sur cette Porsche un peu particulière pour essayer de comprendre un peu le pourquoi du comment. Aller, feu !
On va pas se mentir, des gars qui travaillent sur la 911, il y en a des pelles. Pas facile de se distinguer donc. Chez RWB, on a choisi la voie du backdating. Quésaco ? R’gardez donc par là, le patron vous explique tout. Mais en gros, c’est l’inverse du restomod. Le but est donc de rendre la caisse aussi vintage que possible. Chez Rauh Welt Begriff, on part du principe qu’il faut s’affranchir de la norme. D’ailleurs, c’est exactement ce que ça veut dire « Rauh Welt Begriff » (m’obligez pas à l’écrire encore s’il vous plait…) Et comment ! La norme on commence à l’envoyer se faire foutre en collant à cette Carrera 3.2 des hanches de sumotori !
Les extensions d’ailes atteignent une taille qui permettrait probablement d’y cacher un bébé baleine, mais l’ensemble reste curieusement harmonieux. Il faut dire que le dessin de la 911 accepte vraiment bien ces hanches hypertrophiées. Le reste du kit vient renforcer cet aspect viril avec une panoplie à l’inspiration très racing. Pièces rivetées, attaches de capot, petit ducktail sur le cul… On est dans le thème. On retrouve l’identité RWB qu’arborait déjà sa jumelle démoniaque. Pour le côté backdating, on a fait sauter la trappe à carburant (on fait le plein directement en levant le capot), l’essuie-glace et le rétro passager. Vintage on vous dit ! Le tout est recouvert d’un Light Yellow qui parvient à éviter l’image de « voiture de facteur » grâce à une teinte un peu pastel qui matche bien avec le côté rétro.
Les sièges sont remplacés par de délicieux baquets old-chool et le volant est signé par l’incontournable Momo (non, pas votre pote Momo du collège, le Momo qui veut dire Moretti Monza…). L’instrumentation c’est VDO, l’ensemble pédalier-plancher vient de chez Rennline, et comble de la classe, le levier à débattements courts Wewo au sommet duquel trône un pommeau en bois façon 917. Le bon goût quoi. Un tissu écossais jaune vient habiller le tout, et se retrouve aussi à l’arrière, où la banquette a laissé sa place à des espaces de stockage. Le toit ouvrant est passé à la trappe lui aussi, backdating oblige. La seule concession à la modernité sont les vitres électriques.
Les liaisons au sol ont été revues avec l’installation de combinés Moton et des rotules de 930 Turbo. Mais le plus impressionnant reste quand même l’adoption de roues extra larges ! Ben faut bien les remplir ces arches ! Les Fikse adoptent le style Fuchs qui va bien, et sont chaussées en Sumitomo HTR de 275/40 de large… à l’avant ! Derrière, la taille des gommards atteint 315/35. Boum ! Soudé par terre à tout jamais le popotin !
D’ailleurs c’est pas vraiment une vanne, parce que le flat 6 3.2L, bien qu’il ai été démonté, nettoyé et remonté, ne reçoit le renfort que d’une admission Jenvey, d’un ECU Link et d’un échappement Fabspeed pour gagner un peu en vigueur. Les watts passent aux roues par une boîte G50 à 5 rapports. Je n’ai pas les chiffres exacts de patate moteur, mais il y aura surement pas assez pour déborder le cul de la mémère Carrera. A mettre entre toutes les mains donc !
Encore une fois, Akira Nakai-san (j’adore rajouter « san », on se croirait dans Dragon Ball !) affirme sa philosophie. Cette Carrera RWB en impose comme seules les créations du japonais savent le faire. Et on s’imagine très bien se glisser au volant de cette grenouille jaune. Bon, par contre, il faut espérer qu’on croisera personne sur une route un peu étroite, parce que bordel, quel cul !
Plumage sans ramage, dommage!!!
On est pas sur une Aixam à double échappement central non plus, mais on est un peu sous-motorisé oui…
Et encore cette création Akira Nakai est jolie à mon sens, ce qui est loin d’être le cas de toutes selon mes gouts.
Ah ben c’est sûr qu’on est pas dans le compromis…