L’audi Coupé B4 est pour certains, un petit coupé sympa, une allemande comme une autre ou un très bon souvenir. Une chose est sûre, cet hiver, au lieu de prendre un abonnement location de ski odieusement cher et vous faire chier dans les queues interminables du télésiège les extrémités gelées et la vessie prête à exploser, pourquoi pas faire un tour en pleine nature avec le cul sur un siège chauffant dans ce fameux coupé oublié ?
Chez DLEDMV, on a trouvé l’arme ultime contre l’hiver 2020. Vous aimez les petits gabarits poussifs avec un minimum de confort et vous aimez aussi les balades en pleine montagne mais vous ne voulez pas de 4×4 lourds, tristes avec de gros diesel qui plafonnent à 4000tr/min ? Pour les chemins aussi gras qu’une raclette arrosée de Beaujolais nouveau, on vous balance en pleine poire une prépa bien furieuse sur cette Audi Coupé B4.
Le système Quattro de chez Audi a déjà fait ses preuves depuis le début de sa commercialisation en 1980 sur le modèle du même nom. On se rappelle tous évidemment de son succès en groupe B notamment avec Michèle Mouton au volant. Mais on ne connaissait pas sa capacité de franchissement et de croisement de ponts sur terrains accidentés ! De quoi prendre l’insolence, la poser sur le siège passager et l’emmener au bout du monde la main sur sa cuisse.
Barres de renforts, pneus tout terrain, pelle, pioche, Snorkel et longues-portées sur le toit. Equipée comme une vraie baroudeuse, elle veut faire comme les grands et rouler sur des Grizzlis en pataugeant dans la neige et la boue. Le treuil installé à l’avant saura sortir de la mouise votre gros Land Cruiser enfoncé dans l’ornière que le petit coupé aura faite pied plancher en fond de 2.
La hauteur de caisse est démesurée, de quoi rouler sur son empathie sans même le sentir et partir loin de toutes civilisations. Le proprio de ce petit bijou que l’on voudrait tous, a bossé dur pour en arriver là où certains auraient jeté l’éponge. On aimerait tous être à sa place et se garer entre un Touareg et un Evoque, sans pression, bombant le torse et le menton bien haut. C’est LE joujou ultime pour se vider la tête et fuir la frénésie des grandes villes et des embouteillages. Hors des sentiers battus avec une tente Quechua, deux trois saucisses, une boite d’allumettes et le summum est atteint. Une fois dans une zone blanche où personne ne pourra vous joindre, respirez, vous êtes dans le cœur de la meule.
Aaaah on retrouve enfin le charme des intérieurs austères germaniques et de la ronce de noyer véritable en plastique. Après tout, l’intérieur d’un Hilux ou d’un L200 est quand même moins bien accueillant que celui de l’Audi Coupé. On notera la petite touche « Roots » du sélecteur de vitesse enrubanné de scotch isolant, c’est peut-être marrant mais ça fonctionne. On plisse les yeux en louchant légèrement et c’est comme si c’était d’origine. On aura que peu de remords à rentrer avec des chaussures de randonnée pleines de boues. Après tout, il n’y a que vous et la forêt, donc on s’en fout complet !
Swappé avec un bloc 1.8 Turbo et sa boite Tiptronic pris sur une sage Audi A4, la puissance de 180 ch est largement suffisante pour se balader en forêt et rester silencieux. On est à des années lumières des 6 cylindres mazout agricoles des Patrol, on consomme largement moins, on fait moins de bruit et moins de fumée. Presque écolo. J’ai bien dit « presque ».
Comme je le disais, cet hiver, vous pourrez vous éloigner de toute activité humaine et pousser des crossover fadasses en warning bloqués sur 3cm de neige. Pas besoin non-plus de masques ffp2, de supporter les vacanciers bien lourdingues, ni de payer un panini 3 fromages surgelé 15 euros en station. Cette fois-ci, prenez le volant et doigtez allègrement la sérénité, les crampons remuant la poudreuse bien fraîche.
© Rohrl-r-Coaster via BaT