C’te caisse, c’est un leurre. En fait les gars sont partis d’un châssis cage spécifique, lui ont greffé un V8, puis quand il a fallu l’habiller, ils ont tiré à pile ou face et c’est tombé sur la Ford Fairlane. Un qu’il a fallu modifier et adapter pour coller au gabarit de ses sous vêtements avant de la coursifier pour en faire… un monstre !
La Fairlane, c’est la berline king size premium de la maison Ford, proposée en six variantes de carrosseries différentes, de la berline à la Crown Victoria Skyliner (équipée d’un toit en plastique translucide teinté) en passant par le cabriolet Sunliner, le Country Squire break, le coupé Victoria ou la berline Towndan. Toutes ont cependant une particularité stylistique, la Fairlane Strip, une bande latérale en inox poli qui part des phares pour filer jusqu’aux feux et permettre d’habiller la Fairlane en robe biton. Le style est séduisant sans tomber dans l’excès. Et c’est la même chose sous le capot où en fonction de la case cochée, on peut y retrouver un 6 en ligne 3.7 l ou un V8 de 4.5 l voire le Thunderbird 4.8 l en option. Bref, la Fairlane, c’est la voiture idéale, pour rendre le premium accessible et séduire le plus grand nombre afin d’inonder le marché.
Tout ça c’est bien, si ce n’est que ça n’a rien à voir avec celle que j’vous ai trouvée. Alors oubliez le baratin que j’vous ai raconté au dessus, parce qu’ici fini la balade en mode pépouze avec madame et les bambins. Maintenant, ça va devenir velu et viril.
Pour une fois, tout est parti tu châssis, en l’occurence un Hooters Pro Cup légèrement rallongé. ‘Tention, on est maintenant dans le monde de la compet’. Il est renforcé par un treillis tubulaire qui englobe un arceau cage. Les supensions sont signées Penske, le freinage est identique à celui d’une caisse de NASCAR où les quatre combinés étriers / disques sont accompagnés de conduits d’aération avec ventilo intégré. Tout est réglable afin d’adapter le feeling au tracé du circuit. L’ensemble est posé sur un set de jantes en 10×15″ chaussées de slicks Goodyear Eagle.
Le cockpit est verrouillé par les tubes équipés d’un extincteur automatique. Pour rentrer, tu passes par la fenêtre et tu t’installes dans un baquet ButlerBuilt avec harnais Impact avant de fermer le filet qui fait office de fenêtre. Pour le reste c’est l’essentiel… volant trois branche, mano VDO et un gros compte tours AutoMeter pile devant les yeux. Commutateurs, coupe circuit, gaines d’aération et fièrement installé sur les tôles qui font office de tableau de bord, le boitier d’allumage MSD 6ALN.
Forcément, j’enchaine avec la pompe à feu… un V8 Roush Yates D3 358 ci (5.9 l), revisité par Motor Masters, un préparateur basé dans le Wisconsin. Tout a été revu, optimisé et renforcé, de l’injection au refroidissement, en passant par l’ensemble mobile et la ligne 100% libérée. Peaufiné au banc, il a fini par cracher 805 ch (à 8200 trs !) et 746 Nm qui filent aux roues arrière via une boite 4 manuelle Jerico associée à un pont court avec différentiel.
Une fois le squelette terminé, il a fallu l’habiller. C’est là que la Ford Fairlane est entrée en jeu. Se rapprochant des dimensions du châssis, il a fallu quand même revoir la caisse en l’élargissant un chouill’ et en soudant et lissant les portières. Les passages de roues ont été découpés, afin d’abaisser au maximum la greffe. Un aileron acier de type NASCAR s’est retrouvé riveté aux fesses. Les vitres sont en plexi et les bas de caisse acier accueillent les side pipes. En y regardant de plus près, vous remarquerez que les phares sont peints, par contre, les pare-chocs chromés et les feux arrière ont été conservés. Ne restait plus que les peintures de guerre. Du bleu et du blanc… pour du Ford, ça n’étonnera personne !
Magnifique « silhouette » resto mode sauce NASCAR!!!