« Mais t’es pas bien, depuis quand une Ferrari F40 elle embarque un V12 » ? Eh bien tu as raison Kevin ! La F40, c’est un V8 biturbo qu’elle accueille entre les baquets et les roues arrière…. sauf celle là. Et j’vous rassure (ou pas !) c’est une vraie, pas une réplique. Et c’est bien un V12 atmo qui l’anime. Cherchez pas c’est la seule…
Encore…?!
Quand j’suis tombé sur cette Ferrari F40, j’ai d’abord vu une « banale » LM. Et puis, moi qui pensait que sur DLEDMV on avait tout dit sur la supercar italienne, son histoire, ses détails, qu’elle soit d’origine, en mode racing, ou encore outlaw, en barchetta voire même homologuée alors qu’elle ne devrait pas… Bref ! J’ai compris que le sort s’acharnait sur moi et que je n’allais pas y échapper, il fallait que j’y remette une couche…
La faute à Sebastiani !
Alors oui, on n’va pas tourner en rond… cette Ferrari F40 cache sous son capot arrière un V12… Ferrari, rassurez vous. Et tout ça, c’est à cause de Stefano Sebastiani, un pilote italien à la carrière aussi longue que variée. Elle a commencé à la Targa Florio en 1970 derrière le volant d’une Lotus 47 pour s’achever en 2005. Entre les deux, il a couru dans différents championnats, que ce soit en endurance, en GT ou en Touring Car, mais toujours dans le peloton. C’est aussi ça la course auto, il y a ceux qui gagnent, ceux qui montent sur les podiums et tous les autres, qui n’en déméritent pas pour autant.
Simpson Motorsport
Au début des 80’s, alors qu’il vient de quitter son Italie natale pour emménager en Angleterre, Sebastiani va croiser la route d’un certain Robin Simpson Smith, un ingénieur / pilote qui va alors piloter aux côtés de Sebastiani dans son écurie. Les deux hommes se lient d’amitié et en 86, Robin fonde Simpson Motorsport, qu’il va spécialiser dans la préparation et l’engagement de GT, protos et monoplaces.
Ferrari 348 LM
Bien entendu, Sebastiani va confier ses voitures au team de son ami mais surtout, les deux hommes vont « s’amuser » à donner naissance à leurs projets parfois farfelus… Ainsi en 92, il vont développer une Ferrari 348 LM afin de l’engager en endurance de 93 à 95 avec notamment deux participations aux 24h du Mans. Une voiture qui va inspirer Micheloto pour les 348 Competizione et 348 GTC/LM à partir de 94. Mais ceci est une autre histoire.
Et si on y mettait un V12 ?
Mais c’est surtout en 2001 que le projet F40 V12 va voir le jour. La voiture avait été assemblée en 96 pour courir en GT1 dans le championnat BPR. C’est donc une coque full carbone avec aéro spécifique, châssis renforcé et arceau. Alors que le BPR devient le FIA GT en 97, la F40 rejoint le Simpson Motorsport afin d’être engagée en Britcar GT1. En 99, son V8 rend l’âme… devenue dépassée et en manque de performance, elle est remisée avant que Stefano et Robin n’aient une idée pour elle afin de la remettre en piste…! Equipée de triangles et d’une suspension développée par l’équipe de Simpson Motorsport, posée sur des jantes en 11×18″ devant et 12,5×18″ derrière, elle voit surtout débarquer un V12 de Ferrari 550 Maranello couplé à une boite manuelle Hewland qui sera remplacée en 2006 par une boite séquentielle.
De GT1 à Gr.C
Le V12 atmo a été revu par l’équipe de Simpson Motorsport. La cylindrée reste à 5.5 l mais tout le reste a été revu afin de respirer plus haut et plus fort. Au final, ce sont maintenant 550 ch qui se chargent des gommes arrière. La voiture est hyper rigide et d’après plusieurs pilotes qui ont eu la chance de la dompter, elle s’apparenterait plus à une Gr.C qu’à une GT1.
Bouquet final
Quoiqu’il en soit, cette F40 V12 va s’aligner en GT puis en Britcar de 2002 jusqu’à 2006 avec plus ou moins de réussite. Elle accrochera même une 2ème place en 2006 sur le tracé d’Oulton Park. Et si au début de cet article j’ai volontairement zappé la dernière course de Stefano Sebastiani, c’est parce qu’il a clôturé sa carrière aux 6h de Vallelunga et c’était à son volant… bon ok, c’est là que la première boite a lâché et sa carrière de pilote s’est achevée sur un abandon ! Mais on s’en fout, ça fait partie de la course. Puis l’histoire est belle, et au moins, vous saurez qu’une F40 V12 a bien existé.
Le délire entre pote réalisé de manière propre, géniale. Puis tout ce qui sert la compétition ne peut être que bon!!!
Honestly… I don’t know what to say… Curious but aberrant at the same time. At least they hadn’t put an american engine.