Franco Sbarro c’est un génialissime inventeur, ingénieur, mécano, designer… Bref, un touche à tout « automobilistique » à partir du moment ou ça a des roues et un moteur ! Il a fait de sa spécialité l’art de mélanger et d’adapter tout en surprenant. Et parmi ses différentes créations, il s’est occupé du cas de la Golf 1. C’était en 1983…
Sbarro, originaire d’Italie et passionné par tout ce qui touche la mécanique, s’installe en Suisse au milieu des années 50. Après 2 années en tant que mécano, il achète son propre garage pour se mettre à son compte.
Quelques années plus tard il rencontre Georges Fillipinetti, un riche Suisse qui a monté sa propre écurie dans le but de soutenir le pilote Jo Siffert mais également courir de grands noms de la course auto comme Jim Clark, Phil Hill, ou Ronnie Peterson entre autres.
Franco Sbarro, dont le talent impressionne, devient alors le chef mécanicien de la Scudéria Filipinetti. Il met au point et entretient les voitures du team mais suit également la restauration d’AC Cobra, Ford GT40 ou Ferrari P3. Il en profite aussi pour construire un coupé basé sur un coupé VW Karmann 1600.
En mars 68 il se lance dans sa propre aventure et ouvre l’ACA, l’Atelier de Construction Automobile. Il créée sa 1ère voiture, la Dominique III puis se lance dans la préparation de GT40 en modèles routiers. Les affaires sont fleurissantes et Sbarro, toujours à l’affut, lance alors une gamme de répliques. BMW 328, Bugatti Royale, Ferrari P4, Lola T70… sont au catalogue et reconnues pour leur qualité. En parallèle, il offre un service à la carte, permettant, à l’image des carrossiers d’antan, de faire construire sa propre voiture en échange d’un gros chèque. Il n’hésite pas non plus à inventer et innover comme par exemple une étude de roue orbitale sans moyeux présenté en 1989.
Il développe ainsi des modèles uniques et originaux, et se fait un nom dans le milieu de l’auto. Au début des années 90, il ouvre son école où le élèves apprendront toutes les phases de la création d’une auto… De la planche à dessin jusqu’à la construction de la voiture en passant par les différentes maquettes et études diverses de protos. 3 travaux leur sont confiés, parfois même par les constructeurs, l’année s’achevant par leur présentation officielle sous les projecteurs du salon de Genève.
Ça, c’était pour l’histoire, mais celle qui nous intéresse aujourd’hui, est une création du Maitre qui a vu le jour en 1983. Une Golf 1 capable le lever les fesses pour laisser admirer un flat 6 3.0 l emprunté à une 911 turbo. Pour cela, le moteur a migré en position centrale arrière transformant la traction en propulsion. L’avant reçoit un réservoir de 100 litres pour offrir une répartition des masses parfaite de 50/50.
Sachez que le châssis composé de 2 parties distinctes, permet de rouler avec les fesses en l’air (Je parle de la voiture, m’enfin, après vous faites comme vous voulez…)! J’imagine la tronche du Ferrariste laissé sur place qui vous rattrape enfin au feu rouge et à qui vous exposez gentiment l’arrière train bien levé afin qu’il puisse contempler le flat 6 turbalisé !
En position basse, hormis ses prises d’air latérales et ses BBS, il est quasiment impossible de deviner le pétard qui se cache dans son postérieur. D’ailleurs ce genre de prépa est devenue l’une des spécialités de Franco, swapper un gros bloc généreux dans une compacte. La Golf connaitra même une évolution puisqu’elle recevra par la suite un V8 de Porsche 928.
En attendant, une Golf qui lève les fesses, fallait bien vous en parler dans De l’essence dans mes veines !
© Sbarro via signatures éventuelles.
je l’ai vue en vrai en 2005
Alexandre Gonon cest pour quand
Bonjour,
Vos photos de la voiture sont très jolie et l’article joliment tourné. Malheureusement, il y a de grosses erreurs dans l’explication. Vos renseignements ne sont pas le reflet de la réalité. Notamment du fait que cette voiture n’a jamais eu de moteur V8 de Porsche 928 ! Il y a par contre eu 2 autres voitures conçues sur la base de Golf II. Cordiales salutations ! Jack Racing