Prenez un Mini… la vraie, celle des 60’s aux 90’s. Vous voyez le gabarit ?! Alors vous ne touchez rien à sa longueur mais vous y collez 35cm de plus en largeur, un bloc de serial killer en position centrale arrière et un look de psychopathe… Ah ouais, le truc bien débile quoi. Eh bien ce truc a existé… grace à Franco Sbarro. Et ça s’appelle Super Twelve et Super Eight !

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L’histoire de Franco, j’vous l’ai déjà racontée il y a plus de 5 ans alors qu’on causait, pépouze, d’une Golf qui levait les fesses pour pouvoir dévoiler un Flat 6 3.0l turbo emprunté à une Porsche 930. Autant le dire, mais celles qui arrivent aujourd’hui sont tout autant délirantes. Et qu’on aime ou pas, le level du taf est juste hallucinant, même s’il faut bien reconnaitre qu’il fallait être un peu fondu pour imaginer de tels monstres et surtout, leur donner vie. Enfin quand voit le palmarès de Franco et l’étendu de son imagination, rien n’est vraiment surprenant.

L’histoire commence au salon de Genève en 1982. Jusqu’à maintenant, Franco Sbarro s’était fait une réputation grâce à ses différentes répliques et déjà quelques créations assez décalées au style déjà bien affirmé. Mais là, l’engin qu’il dévoile allait vraiment envoyer du pâté. Le monstre est trapu, large, violent, bestial et totalement délirant. Il s’appelle Super Twelve.

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Un châssis conçu par Sbarro reçoit, en position centrale arrière, deux blocs de Kawasaki, des 6 cylindres de 1300 cm3. Un V12 de 2600 cm3 pour 240 ch. V12… 12… Twelve… Super Twelve… C’est pas compliqué ! Bref ! Chaque moteur possède sa boite et une tringlerie commune permet de passer les mêmes vitesses, au même moment, dans chacune d’entre elles. Le gars s’est quand même bien fait chier !

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L’ensemble est habillé par une caisse en polyester. On peut trouver quelques ressemblances avec une Fiat Uno hypertrophiée. Sauf que la petite italienne ne sortira qu’en 83. Il s’agit donc bien d’une création tout droit sortie de l’imagination de Franco. En attendant, la caisse affiche seulement 3m10 de long soit seulement 4cm de plus que la Mini. Par contre, niveau largeur, ça pique ! 1m75 quand la petite anglaise revendique 1m40. La faute a ses laaaaarges hanches échancrées… là encore, qu’on pourrait croire inspirées par la Testarossa… alors qu’elle ne sortira qu’en 84 ! Aux quatre coins, on retrouve des Gotti, en 15″ devant et 16″ derrière, chaussées en Pirelli P7.

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Au niveau du style, on rappelez qu’on en 82… La calandre est à lames horizontales (signatures Sbarro), la peinture mise sur un dégradé qui part du blanc au rouge, de l’avant vers l’arrière, qui se termine sur un hayon dont la vitre peut s’ouvrir indépendamment.

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Avec 800 kg sur la balance, la voiture offre un rapport poids puissance de 3,3 kg / ch (4,3 pour une Countach). Le 0 à 100 st pulvérisé en 5 secondes… même si la Vmax est bridée à 200 km/h. C’est cool, mais c’est surtout quasi indomptable. Mais deux ans plus tard, cette Super Twelve va s’avérer être en fait un coup d’essai puisque la Super Eight débarque, et elle est bien plus aboutie.

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La caisse ne change pas… Si ce n’est la peinture rouge plus classique (j’ai failli dire sobre !) rouge. On voit bien que les finitions sont plus travaillées, que la voiture est plus aboutie. Les prises d’air reçoivent des grilles. Les jantes affichent le même diamètre, mais Franco s’est désormais fourni chez BBS.

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Ce coup ci, la base mécanique est plus cohérente et exploitable. L’équipe de Sbarro est partie d’une Ferrari 308. Le châssis a été modifié, afin de pouvoir conserver et adapter les trains roulants et les freines. Le V8 de 3.0l a gardé sa place en position centrale arrière et en y étant, il a embarqué la boite 5 avec lui. V8… 8… Eight… Super Eight… Pas plus compliqué que la Super Twelve en fait !

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L’habitacle aussi a largement pioché dans la sportive italienne. Le tableau de bord est incliné et modifié pour se marier avec une large console centrale équipée d’une chaine Hifi et d’un ordinateur de bord. Les panneaux de portes viennent aussi de la 308 tout comme les sièges, entre lesquels trône le célèbre levier de vitesse et sa grille. Tout ce qui peut l’être est tendu de cuir caramel et de moquette crème. La finition est superbe, à rendre jalouse la Ferrari donneuse d’organe !

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A l’arrivée, la bestiole affiche 260ch, mais avec une vraie boite et un châssis plus sérieux, même si l’empattement et l’architecture peuvent quand même laisser imaginer des réactions aussi gentilles que celles d’un Pitbull enragé ! De toute façon, unique elle était, unique elle est restée. Un show car abouti qui a surtout permis de faire entrer Franco Sbarro dans la postérité en tant que créateur de voitures d’exceptions !

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