Question : Que faire quand on à été l’homme le plus riche du monde, que ce n’est plus le cas mais qu’on fait encore passer Oncle Picsou pour un clodo ? Réponse : On appelle les patrons de chez Ferrari et Pininfarina sur leurs portables et on leur fait une commande spéciale ! Pardi ! Et ce que l’on obtient peut éventuellement être une Ferrari FX.
Bon après tout, le patron de chez Ferrari est habitué à avoir des coups de fil de Brunei. Petite bourgade sympathique et richissime de Malaisie, un genre de Monaco avec beaucoup de curry, de piment et la Charia comme way of life. Avec sa « petite » collection de 367 bolides au cheval cabré, souvent uniques, Haji Sir Hassanal Bolkiah Muizzadin Waddaulah, (appelez le « Sultan » ce sera plus simple) est ce qu’on peut appeler un bon client… Enfin un bon client… Un putain de méga sacré enfoiré de putain de bon client ! Le Sultan dit « je veux », Maranello s’exécute. Entre autres. C’est aussi le cas pour Mercedes, Aston Martin, Jaguar, Bentley… Et même Boeing ! Les mecs ont quand même du se gratter la tête quand il a commandé son 747 plaqué or ! C’était juste pour être raccord avec sa Rolls… Plaquée or 24 carats, en toute simplicité.
Enfin, tout ceci n’est que de basse considération pécuniaire à laquelle vous n’attachez aucune importance hein les gars ? Vous vous z’en foutez vous ! Ce qui compte c’est les bagnoles, la rareté, l’exclusivité ! Et bien vous allez être servis avec cette FX ! C’est en 1994 que le Prince Abdul Hakeem, neveu du Sultan, à voulu se claquer une caisse avec son argent de poche durement gagné (ou pas). Après avoir fini de compter les 40 milliards que contenait sa tirelire (oui j’ai dit Milliards !) et ne parvenant pas à choisir parmi la collection de 5000 tas de rouille de la famille (5000 voitures bordel !), comme tous les jeunes de 20 ans il se mit en quête d’une voiture avec un peu de pompelup.
Un peu j’ai dit ? Hum voyons voir… Le gazier à pris une Testarossa, l’a envoyée chez Pininfarina, l’a confiée à Paolo Garella, responsable des prototypes chez le designer-carrossier italien tels que la fameuse Testarossa Spider. Jusqu’ici on se met déjà bien. Là où ça commence à devenir pompelup, c’est que ce cher Prince Hakeem avait un peu la flemme d’appuyer sur l’embrayage pour changer les vitesses (ou bien il ne savait pas faire, allez savoir…). Du coup Garella s’est attelé à fabriquer en collaboration avec Prodrive la première transmission semi-automatique de route sur la base de la boite de la Testarossa. Pas évident en 1994 ! Oubliez les transmissions actuelles, ce fut loin d’être une partie de Monopoly contre un enfant de 4 ans. Et Au final cela ne s’est pas avéré si efficace. Mais elle servit de base pour la F355 F1.
Ensuite, ils ont envoyé à la ferraille les catalyseurs, ce qui a pu faire gagner 30 cv au bolide affichant 420cv contre 390 d’origine. Toute la carrosserie à été revue et fabriquée entièrement en fibre de carbone. Ce qui pour l’époque était une grosse prouesse. Des pièces de carrosserie ont même été envoyées en vacances à Brunei pour tester leur réaction face au climat ! Et des détails comme celui-ci on en a encore tout le tour du ventre ! Au final ce sont 6 exemplaires de la FX qui sont sortis de chez Pinifarina, dont 5 sont gardés à Brunei et celle qui illustre ces photos bien au chaud dans un musée de Californie.
Gianni Agnelli aurait dit cette phrase en voyant la voiture pour la première fois : « Nous avons de la chance d’avoir de tels clients ! ». Oui c’est le moins qu’on puisse dire mon poulet !
©Paul Barshon via TheVerge.Com