Préparez vos affaires, on va aller faire un tour dans le passé, un bond jusqu’en 93. Alors que Porsche célèbre encore sa victoire mancelle, il y a 23 ans, c’était les Peugeot 905 qui trustaient les 1ères places. Les 3… Un podium complet de protos badgés du lion. Allez, on monte dans notre De Lorean et on y va…
En 93, on est encore à la bonne époque du Gr C. Les protos sont monstrueux, débordent de chevaux et le Mans est presque devenue une course sprint.
2 ans avant, coup d’éclat dans la Sarthe avec Mazda qui impose les rotors de sa 787B devant les missiles Jaguar XJR-12, Porsche 962 C et Sauber Mercedes C11. A l’époque, Peugeot fait un retour en demi teinte avec ses 905. Un coup d’essai, histoire de se replonger dans l’ambiance de l’endurance et de se jauger face à la concurrence. Seul point positif, elles mèneront la course avant d’abandonner aux 22ème et 68ème tours. On se rassure comme on peut ! Mais la prestation est loin d’être satisfaisante.
L’année suivant, le lion revient à la charge et s’offre déjà les 1ère et 3ème places. Toyota réussit à interposer une voiture entre les 2 françaises… et ouais, déjà à l’époque la marque japonaise jouait de malchance dans la Sarthe !
Enfin en 93, la 905 est plus affutée que jamais. Son V10 de 650 ch survole ses concurrents tout en offrant la fiabilité nécessaire pour tenir le rythme. Peugeot place ses 3 voitures inscrites aux 3 1ères places des 24h. Derrière Toyota place 3 voitures suivies d’une ribambelle de Porsche dont 2 châssis Courage. La marque au lion persiste et signe avant de se retirer de l’endurance pour aller tenter sa chance en F1 (Elle aurait mieux fait de rester en proto !).
Voici donc un petit florilège de l’épreuve de 93, avec notamment des moteurs qui hurlaient à plus de 10000 sans renifler le mazout. Au passage une XJ220 et Venturi 500LM.
Alors pour ceux qui n’ont connu que la saga Audi, leur Tdi et l’arrivée des hybrides, il fut un temps où le Mans, c’était aussi ça…. Et si vous en voulez plus, vous en trouverez ici et ici.
© jean-jacques teyan / photos via signatures éventuelles