Quand on parle des PMA, on pense généralement aux Porsche 928, 924 ou 944. Pourtant, il en est une qui a tenté de sauver l’image des Porsche à moteur avant au début des 90’s… Tâche pour laquelle elle va lamentablement et injustement se vautrer !
La 944 est un succès commercial, Porsche en écoulera plus de 160000 exemplaires, tous modèles confondus. Quand la 968 débarque en 91, elle reprend la caisse de la 944, avec des fesses retouchées et une face avant inspirée de la 928. Physiquement, ça le fait, mais pas pour les porschistes qui, à l’époque, décident de l’avenir et la réussite commerciale des modèles de la marques.
Bon, je ne vous la jouerais pas avec un suspens à la con, car en 5 années Porsche assemblera un peu plus de 12000 exemplaires ! Ha ouais, on remet le champagne et le caviar au frais et on coure au Drive pour une boite de nuggets et un Coca Light ! L’éclate totale !
D’ailleurs 1995 sonnera la fin de la carrière de la 928, celle de la 968 et ainsi celle des PMA ! La marque a pris un gros scud et il est temps d’arrêter les conneries… dire qu’il faudra attendre 7 ans pour voir le retour d’un moteur à l’avant dans une Porsche… Un SUV qui plus est, carburera au diesel ! Ha ben tiens, ils sont beaux les porschistes, à avoir troqué une sportives contre une enclume graisseuse…
Surtout quand on sait que la 968 embarquait le plus gros et le plus puissant 4 cylindres du marché ! 3.0 l pour 240 ch, culasse 16 soupapes, admission variable VarioCam, architecture Transaxle avec la boite 6 rejetée à l’arrière, ça c’est pour la 968 « normale ». Dès qu’elle passe par la case Club Sport, c’est du preil au même ! Le moteur ne change pas, les suspensions perdent en hauteur ce qu’elles gagnent en rigidité. La CS adopte les jantes Cup en 17′ enfin l’habitacle est victime d’un régime drastique ! Les baquets sont signés Recaro, volant sport, les vitres et les rétros Cup sont désormais à commandes manuelles, elle perd en insonorisant, le faisceau est simplifié, la banquette arrière est dégagée, tout comme la clim, l’essuie glace arrière, l’airbag, la montre, le thermomètre, la radio, la serrure de la boite à gant (Sic !)… même la moquette est moins épaisse !
Du coup, c’est une 50aine de kg qui sont gagnés sur la balance pour 1350 kg au final. De quoi passer les 250 km/h, claquer un 0 à 100 en 6,3 secondes. Mais la CS, c’est surtout un scalpel à bitume, une chasseuse de trajo. Plus vive, plus incisive, son gain de poids la rend plus agile mais aussi plus délicate sur les transferts de masse et lorsque l’asphalte n’est pas au mode billard. C’est une Club Sport, une routière adepte des circuits, dont la liste des options peut vous permettre de la rendre radicale (Baquets, arceau, harnais, différentiel..).
A ses côtés, Porsche proposera une méchante et ultra rare Porsche 968 Turbo S… mais ça, c’est une autre histoire !
© 968 CS & signatures éventuelles