Le Groupe S ça vous parle ? Il devait prendre la suite des monstrueuses Gr B. Toyota, alors quasiment imbattable sur les pistes africaines, cherchaient à développer une bête pour en faire de même lors des épreuves plus rapides, se courant sur la terre et sur l’asphalte. La structure européenne du constructeur pris alors l’initiative d’étudier une voiture sur base MR2… L’histoire en a voulu autrement !

En effet, l’histoire on la connait … La fin du groupe B, et avec elle, l’abandon du projet Groupe S. La MR2 222D fut alors tuée dans l’oeuf et ne restera qu’à l’état de projet. Bien dommage, car il était quasiment abouti et près à aller en découdre. 

3 modèles furent construits, composés de caisse boulonnées sur un châssis tubulaire. Au niveau mécanique, le premier avec un moteur transversal et simple propulsion. Les deux autres avec un bloc longitudinal, mais, l’un en propu, l’autre en 4 roues motrices ! Autant dire que TTE cherchait à essayer toutes les architectures possibles.

La puissance annoncée entre 600 et 750 ch, passait au sol via une boîte X-Trac. Le moteur était le 4T-GTE, un 2090 cm3 accompagné d’un méchant KKK/K27 mais, certaines rumeurs parlent du 503E… Moteur qui équipait les voitures du GTE (Grand Tourime).  Quoiqu’il en soit, elles n’étaient pas conforment au futur règlement, puisque le Gr S acceptait, soit des atmosphériques de 2400 cm3, soit des suralimentés de 1200 cm3… 

Le poids des protos étaient de l’ordre de 750 kg (1000 pour le règlement), de quoi sortir un rapport poids puissance de 1 ! 

Les voitures en resteront à ce stade de leur évolution, sombrant avec le Gr B qui entrainera le S dans son sillage …! 

Toyota aura l’occasion de montrer sa maitrise quelques années plus tard avec la Celica, mais ça, c’est une autre histoire !

 © Toyota TTE – Goodwood via Norrhyttan & schaumi85 / © photos : Toyota TTE via signatures éventuelles