Oui, en ce moment je suis dans ma période Touring, en même temps elle dure depuis un moment ! Et les habitués, savent à quel point les touring cars nous séduisent sur DLEDMV. Partir d’une berline ringarde pour la transformer en bête des pistes et par la même occasion, la rendre performante et attirante !
Aujourd’hui, on revient donc sur la célèbre Renault Laguna qui s’est affronté pendant 6 saisons dans l’arène du BTCC.
En 93, Renault débarque dans le championnat anglais par le biais du team GB Motorsport à qui le constructeur fournit une R19 Chamade et recrute 2 pilotes de 1er ordre, Alain Manu et le champion en titre Tim Harvey. Ce sera une hécatombe ! 1 victoire et 1 podium pour Harvey, pareil pour Menu avec un podium en plus. Ils plongent dans le classement… La marque doit réagir rapidement, la réputation est importante puisqu’en parallèle le Losange gagne en F1.
Renault réagit rapidement pour 94 et change la base. La Laguna remplace la 19 et GB Motorsport est reconduit. Au niveau des pilotes, on prend les mêmes et on recommence. Sur les 21 courses de la saison, Menu rafle 2 victoires, 5 deuxièmes places et 3 troisièmes places, de quoi finir deuxième au général derrière l’intouchable Tarquini et son Alfa 155. Pour Harvey c’est moins glorieux… 1 victoire et pas de podium auront raison de sa motivation. Il finit la saison à la 9ème place du général et s’en va chez Volvo, séduit par un certain break 850 qui promet du lourd pour la saison 95.
Les 2 voitures sont prêtes pour 95 et le second baquet est confié à Will Hoy. Le gros changement et non des moindres, s’entend dans le changement de team. En effet, c’est désormais Williams qui va se charger de préparer la berline pendant que le moteur est confié à Sodemo. Menu va se battre tout le long de la saison contre John Cleland et sa Vauxhall Cavalier (Opel Vectra). 7 victoires pour la Renault, 6 pour l’Opel, mais Cleland sera plus régulier sur les places d’honneur, et remporte le titre.
[Même chose en 96, Menu est dans le coup, se bat pour la victoire et les podiums, mais il terminera encore 2ème derrière Frank Biela et son A4 Quattro.
97, Hoy est remercié et trouve refuge chez Ford. Jason Plato le remplace aux côtés d’un Alain Menu chauffé à blanc… Il écrase la saison, sur les 24 courses il montera sur le podium à 21 reprises dont 12 sur la plus haute marche ! Faut pas chauffer le Suisse ! Plato ramène 2 autres victoires au team avec forcément, le titre constructeur.
La saison suivante, la Laguna passe au vert. Menu gagne 3 courses pour terminer 4ème au général, Plato est juste derrière lui avec 2 victoires. La concurrence à fourbi ses armes, Rydell remporte le titre sur sa Volvo S40, suivi par Reid et sa Primera GT et Thompson en Honda Accord.
98 sera l’ultime saison de la berline. Menu est parti chez Ford, remplacé par Jean Christophe Boullion. Plato a ressigné et le team privé Arena International aligne une autre voiture. 3 troisièmes places et 1 seule et unique victoire plus tard aux mains de Plato et Renault abandonne l’aventure totalement accaparé par l’aventure F1.
En attendant, notre placide berline habituellement mazoutée, régulièrement croisée sur les parkings de supermarchés ou tractant une remorque dégueulante en direction de la déchetterie, a fait le bonheur d’une ribambelle de Gérard, Roger ou Jean Claude, portant fièrement le trio sexy : moustache-marcel-espadrille… Elle s’est coltinée, et se coltine toujours, une belle et bonne réputation de caisse de beauf…
Pourtant en BTCC, la Laguna envoyait du bois, 975 kg pour 285ch à ses débuts, elle terminera sa carrière avec plus de 310 ch sous le capot. Son 4 cylindres de 2.0 l hurlait à plus de 8500 trs pour envoyer ses salves sur les roues avant via une boite 6 Hewland séquentielle. Mais cela n’a pas suffit à lui forger une image digne de son pedigree… Conséquence d’une politique de gamme totalement frileuse du constructeur qui se suffisait d’un V6 au bout du rouleau pour proposer une version aussi sportive qu’une quiche…! Dommage le potentiel était là, la base aussi…
Petite remarque au passage, mais notez qu’à l’époque, Turbo c’était quand même plus pompelup que les versions actuelles aussi excitantes qu’un best of de « Chasse & Pêche ».
© M6 Turbo via lopez o & signatures éventuelles.
Adrien
Une belle époque! Ça me rappelle ma jeunesse! 😛
Ca me rappelle toca Touring car sur ps1
Ahah ben ouai moi aussi!