1950, le gouvernement mexicain décide de célébrer l’ouverture de la route reliant Juarez à El Ocotal, qui traverse donc le pays du nord au sud, en organisant une course de 3000 km. Celle ci se déroulera durant 4 à 6 jours, à travers 8 étapes. Revêtements variés, dénivelés allant de 1000 à 3000 m, population et animaux qui traversent la route devant les voitures lancées à toute vitesse… Ainsi naquit la Panamericana !

 La 1ère édition fut le terrain de jeu des grosses berlines américaines. Seule une Alfa Freccia d’Oro, représentait le vieux continent, elle réussit, aux mains de Taruffi et Bonetto, à se glisser dans le top 10. L’année suivante, ce fut au tour de Ferrari de tenter sa chance en engageant deux 212 Inter 2650. Doublé de Taruffi devant Ascari… La légende était en marche…

L’année suivante les inscriptions furent telles, qu’il fallut scinder les engagés en 2 catégories, les voitures de sport et les voitures de Tourisme. Mercedes pris les choses au sérieux et y menant 4 protos 300 SL déjà victorieux des 24h du Mans. 1953, l’épreuve fut officiellement inscrite au championnat du monde de voitures de Tourisme. Ferrari et Lancia y débarquent armés jusqu’aux dents… Mais voilà, les voitures sont prévues pour courir sur circuits, par sur des routes étroites, piégeuses et défoncées. Et ce fut le drame, l’une des Lancia finit sa course dans une maison, son pilote, Felice Bonetto se tue sur le coup. Puis à 250 km/h la Ferrari d’Antonio Stagnoli explosa un pneu. Le pilote et son copilote, Giuseppe Scotuzzi perdirent la vie. Fangio, Taruffi et Castellotti, au volant de leurs Lancia D24, signèrent un triplé endeuillé. L’édition suivante sera l’occasion pour Ferrari de prendre sa revanche, Umberto Maglioli s’y impose devant Phil Hill à plus de 170 km/h de moyenne !

L’épreuve est alors stoppée, en seulement 5 éditions, elle marquera l’histoire de la compétition automobile, au même titre que la Targa Florio ou la Mille Miglia. Elle aura attiré tous les constructeurs européens, Porsche, Talbot, Alfa, Jaguar… ainsi que les américains.

1988, la course renait de ses cendres et devient alors une épreuve réservée aux « classiques ». mais la course reprend vite ses droits, les monstres de puissance sont de retour, mais les routes sont plus sécurisées. Et la course restera réservée aux amateurs ou « semi pros »… Enfin pas d’écuries officielles ! Depuis, la Carrera Panamericana est devenue le terrain de jeu favori des marques américaines (seule une Jaguar y a remporté le général en 90) notamment Studebaker qui a raflé 19 victoires en 25 éditions, dont 7 avec le pilote français, Pierre de Thoisy.

Elle a attiré et attire encore régulièrement des pilotes de renom, tels Mickey Thompson, Carroll Shelby, Dan Gurney, Fangio, Ascari, Hill, Robert Manzon, Louis Chiron, Stig Blomqvist, Harri Rovanperä…

PANAM 2006 Stude 2006 PDT

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L’année dernière, le studio Valkyr Productions a suivi l’épreuve, caméra à l’épaule, dans le but d’y tourner un reportage qui devrait ne pas tarder à sortir. « The last great road race » retracera l’histoire de l’épreuve, mais mettra l’accent sur l’ambiance unique de celle ci. Ils se sont embarqués à bord de la Porsche 356 de Robert Curry.

Ils sont aidés dans leur périple, par John Benton, spécialiste californien de la marque de Stuttgart, notamment pour ses modèles « old school ». Voici donc le 1er teaser.

© Valkyr

Sachez qu’il a également existé un documentaire sortie en 92 dont la bande son était signée par Pink Floyd. Le documentaire suivait justement 2 membres du groupe, le guitariste David Gilmour, le batteur, Nick Masson et leur manager Steve O’Rourke alors qu’ils s’étaient engagés et participaient à la course. Ils se sont servis de ces images pour réalisés quelques clips…!