Il est des caisses dans le domaine automobile que personne n’ose vraiment trop toucher. La Ford GT est de celles là. Elle fait partie de ce club très fermé des voiture mythiques, celles qui ont un héritage, un pedigree. S’y attaquer reste un exercice périlleux, et notre préparateur du jour ne s’y est pas trompé.
Autant être franc avec vous, je ne dévoilerai pas ici une fiche technique de malade, avec des specs généreuses et des tas de chiffres qui feraient passer un matheux pour un gamin de CM1 atteint de dyscalculie.
Définitivement, la GT fait partie d’une catégorie de voitures qui se passent de superlatifs. Sans vouloir passer pour un sentimental, la GT a toujours éveillé en moi une sorte d’excitation presque mystique; une admiration divinatoire pour cette Lady légendaire.
Et l’histoire de sa naissance ne l’est pas moins puisque la lignée voit le jour au début des sixties de la volonté d’Henry Ford de courir aux 24 heures du Mans. Au printemps 1963, Henry apprend qu’Enzo Ferrari, qui rencontre des difficultés financières, pourrait être intéressé par la vente de sa scuderia. Ford dépense alors plusieurs millions de dollars dans un audit comptable et financier de la firme au cheval cabré en vue d’en préparer l’acquisition éventuelle, mais Ferrari se retire des négociations au dernier moment. Bien lui en a pris soit dit en passant…
Vexé et furieux, Henry Ford décide alors d’attaquer Ferrari sur son terrain de prédilection : la compétition. Il veux créer une voiture capable de damer le pion aux sportives rouges. Il contacte trois constructeurs britanniques : Lotus, Lola et Cooper. Finalement, c’est l’anglais Eric Broadley, propriétaire de Lola Cars, qui sera retenu pour concevoir la GT403. La toute première. La Légende est en marche.
La GT40 ne tarde pas à se forger un solide palmarès en compétition et règnera en maitre sur les épreuves d’endurance, et particulièrement au Mans de 1966 à 1969. Imaginez le tableau : Jacky Ickx à plus de 340 km/h dans les Hunaudières….
En 2004 est commercialisée la Ford GT, digne héritière de la GT40 dont elle conservera l’ADN et forcément le pedigree. En bon connaisseur, le préparateur Suisse CarTech s’est donc attaqué à la Belle avec le plus grand respect. Point de kit carrosserie délirant ni de préparation moteur, les lignes resteront pures et le V8 5.4L de 550 ch stock.
Les touches sont subtiles : on retrouve la superbe livrée Gulf orange et bleue des Grandes Heures de la GT40 en compet’, un set de HRE full black en 21′ pour l’arrière et 20′ à l’avant chaussées de Pirelli P-Zero et des KW réglables aux quatre coins.
Nom de code : Ford GT Heritage. On comprend pourquoi !
La magie opère toujours…
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