Avant que les talibans de l’origine ne crient au scandale, sachez que cette magnifique Ford Escort RS2000 modifiée et préparée, croulait au fond d’un champ, en se faisant bouffer soigneusement et doucement par la rouille ! Triste sort pour une légende, jusqu’à ce qu’un passionné décide de se lancer dans un travail de titan pour lui offrir une seconde et, tant qu’à y être, lui filer une bonne dose de pompelup !
Vu le résultat final, on peut relancer l’éternel débat sur le fait de devoir attaquer une restauration avec le but de rester strictement d’origine, ou bien oser modifier, améliorer, booster, sans pour autant dénaturer l’aura originale de l’engin. Après tout, si c’est pour restaurer en 2016, pourquoi ne pas profiter des évolutions réalisées en presque 50 ans ?!
Dans tous les cas, le proprio de cette MK1 ne s’est pas posé toutes ces questions existentielles. Lui, pendant que les BHL de la méca s’étripaient encore entre d’origine ou pas, il est passé à l’action et a redonné vie à sa RS2000.
Dans la famille Escort MK1, sachez que la sportive n’était pas celle avec le plus gros moteur… Une RS2000 c’était pas mal, mais il fallait se contenter de 100 ch. Les plus virulents optaient pour la RS1600 avec son 1.6 l Kent Twin Cam mis au point chez Lotus pour la Cortina. Avec 120 ch, elle permettait à l’Escort de ruiner ses concurrentes en rallye.
Celle qui habille cet article et détruit vos rétines, était vraiment dans un sale état. Il parait même que la seule chose qui ait été sauvé de l’origine, ce serait le toit ! Tout le reste a du être totalement refait… Les ailes ont pris du muscle, il fallait bien ça pour accueillir les BBS en 13′. Les phares semblent d’origine, et pourtant, ils viennent d’une Golf MK1… Ha ça vous le troue hein ?!
Le châssis, les freins, l’habitacle et la caisse sont entièrement refaits. Le 1er reçoit des éléments modernes. Il gagne ainsi en rigidité et en efficacité. Le freinage aussi permet de gagner en confiance sans se retrouver à prier tous les saints dès qu’il faut compter sur lui. Une queue de canard vient habiller les fesses de l’Escort. L’habitacle aussi respecte l’époque, tout est sagement calculé pour ne pas froisser les susceptibles. Allez, seule la sono rappelle qu’on est bien en 2016 ! Enfin, l’arceau confirme qu’on n’est quand même pas là pour aller cueillir des marguerites !
Cette Escort, c’est un genre de Frankestein mécanique puisqu’elle est allée chercher ses pièces chez ses différentes soeurs, Capri, Escort MK2, Scorpio…
Enfin sous le capot, car c’est bien là que ça reste le plus intéressant, on retrouve un 4 pattes OHC réalésé à 2098 cm3. Il est revu de fond en comble, gavé aux double corps… Il développe 224 ch, de quoi remuer les 900 kg de tôle et vous diffuser des sensations d’époque, sans les crampes qui allaient avec dès que la situation devenait délicate !
Finalement, on peut penser ce qu’on veut, mais je ne suis pas convaincu que cette Escort ai perdu de sa valeur… Bien au contraire ! Le restomod aura mis un peu de temps à gagner ses lettres de noblesse. Les américains l’ont compris depuis un moment avec leurs muscle cars… l’Europe commence à le comprendre ! Et n’en déplaise aux adeptes du 100% pur origine, c’est tant mieux !
© THG
Et tant qu’on y est, passez faire un tour sur notre cagnotte pour nous aider à passer la 2 😉
BHL de la mécanique hahahaha merci