Dans les années 90, le marché de la sportive était en effervescence. La concurrence y était rude et les prétendantes étaient très nombreuses, chacune avec des arguments sensés prouver sa supériorité. Chez Mitsu, on s’est pris au jeu, et du coup, on a pondu la 3000 GT, un engin d’une technologie à faire rougir les ingénieurs les plus affutés de la NASA !
A l’époque, pour celui qui souhaitait s’offrir une sportive, le choix était varié… BMW M3, Porsche 968 ou 911, Ferrari 348, Honda NSX, Nissan 300 ZX, Alpine A610, Lotus Esprit, Maserati Shamal, Mercedes 500E, Opel Omega Lotus, Venturi, Impreza GT Turbo, Toyota Supra, Mazda RX7… Bien entendu, chacune avait son intérêt, distillant des sensations. Il s’agissait à l’arrivée d’une histoire de goût… et d’image.
A partir de ce là, difficile pour certaines marques de justifier une quelconque sportivité. Honda avait la F1 pour asseoir la notoriété de sa NSX. Mazda misait sur l’originalité de son rotatif et sa victoire au Mans. Porsche, Ferrari, Lotus, BMW n’avaient plus rien à prouver… Maserati se battait avec la fiabilité. Alpine se battait avec son banquier ! L’Impreza gagnait en rallye le week end et se vendait la semaine à un prix encore jamais vu pour un caisse de ce niveau de performances… Bref, chacun essayait de se faire et de trouver sa place, mais surtout, de la garder !
Et Mitsu dans tout ça ? C’était un peu le calme plat ! La marque avait une image de constructeur de 4×4 grâce à son Pajero qui faisait parler de lui chaque années avec le Dakar. Le reste de la gamme, Colt, Lancer et Galant, était réduit à faire de la figuration dans les show room ! La marque n’avait pas cru bon d’importer ses Evo, donc chez Mitsu, du sport, il n’y en avait quasiment pas…
Cela n’a pas empêché le distributeur français de tenter le coup avec la 3000 GT. La GT proposait une telle vitrine technologique que cela devait probablement suffire à faire la différence.
Déjà la gueule… La 3000 est basse, large et méchante. Phares pop-up, spoilers, ailerons, prises d’air, jantes en 17′, 4 sorties d’échappement, elle ne fait pas semblant. C’est la même chose dans l’habitacle avec une tableau de bord truffé de manos, un design orienté vers le pilote, des réglages électriques de partout, ça continue d’en mettre plein les yeux !
Sous le capot, on retrouve un V6 de 3.0 l biturbo. Il gronde gentiment avant de lâcher sa hargne une fois passé les 3000 trs pour déverser ses 300 ch sur la route. Les perfs sont du niveau de la catégorie, 0 à 100 en moins de 6 secondes, la borne en 26 secondes et un vmax de 250 km/h, même sous la pluie !
Là ou la 3000 GT va essayer de s’imposer, c’est sur la ribambelle de gadgets qui l’équipent. L’aileron est réglable, la lèvre avant aussi. Les 4 roues sont motrices et directrices et la motricité est assurée par 2 différentiels, un central et un arrière. La suspension est pilotée et un antipatinage veille au grain. Le châssis et truffé de capteurs et de sondes qui permettent d’optimiser la tenue de route et la motricité.
Bien entendu, tout ceci a un poids… et fini par gâcher le plaisir. Avec 1700 kg sur la balance, la 3000 est pataude, l’avant est sous-vireur et les pneus arrivent vite à la limite ! Du coup, la 3000 est efficace mais pas fun. Elle tient au pavé jusqu’à ce que la physique de sa masse reprenne ses droits, au détriment de l’agilité et de la vivacité. Elle excelle en tant que GT, sur l’autoroute ou sur tracé rapide. Mais dès que la route devient sinueuse, tortueuse et étroite, son gabarit et son poids lui font jeter l’éponge. Ou du moins, on se rend compte qu’on n’est pas au volant d’une ballerine !
Après, rien n’empêche de lui offrir un régime draconien, des combinés, une ligne, des jantes… enfin bref, la totale quoi, histoire de réveiller le potentiel qui sommeille en elle et qui ne demande qu’à la transformer en bête ! Surtout avec un tel potentiel mécanique et châssis…
D’ailleurs j’en connais une blanche qui attend toujours sa place sur votre site préféré… Tof, si tu me lis, c’est quand tu veux !
En attendant, il était impossible de ne pas vous faire profiter des superbes clichés de Kevin Renard. Allez faire un p’tit tour sur sa page. Puis sur notre cagnotte pour nous aider à vus proposer encore plus d’exclues.
Sammy Gto 🙂
Ti Ti elle a bien changer encore celle la
Ha bon ! Ca faisait un moment que je l’avais au chaud !
Mathieu K’bab
Rhaaaaa!
C bien la tienne Sammy Gto ?
On en parlé la semaine dernière mon gros Cyril Caillere !!!
Et la galant vr4 ?
Un superbe coupé japonais
Dam’ss Pousse je t’en parlais