Alors, une berline Jaguar XJ12 dans les 70’s, pour vous, c’est quoi ?! Caisse de vieux, saloon sur roues, pullman pour retraités courbaturés… ouais, à l’époque, il n’y avait rien de bien violent à rouler en Jaguar XJ12. Même si elle perdait ses portes arrière pour devenir coupé. Sauf peut être dans la version Broadspeed… 

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Bien sûr, on est sur circuit. Dans le team Broadspeed de Ralph Broad plus précisément. Là ça devient chiant, mais rassurez vous, ça ne va pas durer ! Dans les années 60, Ralph engage des Mini sur piste. Mais voilà, les caisses sont si bien préparées qu’elles en deviennent imbattables en raflant les victoires de classe. À tel point que BMC en fait son team officiel. Bon, l’histoire est plutôt bien engagée pour la British Leyland. À tel point que le team Broadspeed transforme la puce en coupé et le rebaptise Broadspeed GT avant de passer sur des Triumph Dolomite Sprint.

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Au milieu des 70’s, Ralph Broad croit au potentiel du V12 Jaguar. Il achète une XJ12C et la confie à ses ingénieurs qui se lâchent sur le bloc du coupé anglais. La caisse est transformée, élargie, vidée, renforcée, préparée et 560 ch plus tard, la voilà prête à aller frotter son pare-choc avec les BMW, Ford et autres Alfa ou Opel… Et avec un V12 ! Mais attention les enfants, une Jaguar reste une Jaguar… Vidée oui, mais on garde la ronce de noyer et les vitres électriques ! 

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Bref, la saison 76 s’annonce et Broadspeed prépare 2 voitures pour le Gr2 en ETCC… une seule ne sera prête qu’en septembre pour le Tourist Trophy à Silverstone. Dereck Bell confirme et valide avec la pole position avant d’enchaîner une course ponctuée par… une crevaison, une rupture de transmission et une roue perdue !

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Saison 77, la XJC12 est enfin prête et 2 voitures sont engagées en ETCC. Les voitures sont rapides… très rapides. Aux essais, en qualifs, elles pulvérisent leurs concurrentes à coup de secondes entières ! Mais en course, c’est une autre histoire… elles sont incapables de finir une course ! Niveau fiabilité, c’est une autre question !

En 2 saisons, elle prendra 17 départs… pour 14 abandons ! Un beau record ! Quand c’est pas la transmission, c’est le refroidissement ou les liaisons qui lâchent. Finalement, en 78, Broadspeed et la British Leyland jettent l’éponge.

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La XJC12 vivra cependant une surprenante carrière parallèle… Elle conserve son kit, ses roues en 19′, mais reprend son bloc d’origine, le V12 5.3 l de 295 ch et s’habille en British Racing Green pour devenir l’une des stars de la série « The New Avengers » (Chapeau melon et bottes de cuir) avec le célèbre John Steed à son volant.

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Voilà comment on rentre au Panthéon des caisses de course. Sans forcément besoin d’avoir un palmarès, mais surtout, un V12 sous le capot, de la gueule, de la personnalité, et la Jaguar XJ12 Broadspeed, elle en avait à revendre !

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