De temps en temps, BMW nous pond un roadster qui coute une blinde, mais met tout le monde d’accord ! La 328 en 1936, la 507 en 56, la Z8 en 2000 et avant elle, en 87, c’est un engin futuriste qui débarque sur la moquette du salon de Francfort… le BMW Z1.
Il y a pas mal de chose à raconter sur ce jolie petit roadster. D’abord qu’il inaugure la série des « Z » chez BMW. « Z » pour Zorro… Wouah le con ! Non, pour « Zukunft », soit « futur » en allemand. Et du futur, on va en avoir. En effet, la Z1 fera sa notoriété de part ses originales portes qui s’escamotent dans le seuil… et une ligne qui a fait l’unanimité.
Le dessin a été réalisé en interne, dans le service design dirigé par Ulrich Bez et Harm Lagaay. A la base, le projet Z1 était appelé « La liberté sur 4 roues »… la bière tiède, ça peut faire des dégâts…! Quoiqu’il en soit, il leur faudra seulement 1000 jours pour imaginer, dessiner, concevoir, développer et fabriquer le roadster avant sa présentation officielle.
Au final, la voiture propose des lignes pour le moins originales, avec un aérodynamisme extrêmement poussé et étudié dans la soufflerie de BMW Technik. Le soubassement est caréné jusqu’à l’échappement, offrant un fond plat qui colle la voiture au bitume. L’avant et l’arrière sont dessinés pour diminuer la portance. Autre originalité pour l’époque, certains éléments de carrosserie sont réalisés en plastique.
L’habitacle se pare de baquets en cuir et de tissu hydrofuge et d’un tableau de bord inspiré des modèles de compétition (Dixit Béhème…!).
Le châssis est une monocoque en acier galvanisé qui offre une importante résistance à la corrosion et à la torsion. On vient ensuite y coller et visser le plancher en matériau composite afin de renforcer la rigidité sans surcharger l’ensemble. Le train avant est inspiré de la série 3, pendant que l’arrière est inédit. Tout le reste est emprunté à la E30, de l’ABS à la direction assistée. Enfin chaque aile reçoit des roues en 16′.
Sous le capot, car c’est bien là le plus important, on retrouve le 6 en ligne 2.5 l de la 325i. 170 ch à 5800 trs et 22,6 mkg à 4300 trs. Et tout le soucis du Z1 vient de là… Non pas que le 2.5 l soit anémique, mais voyez, c’est une peu comme les menus 3 étoiles… Un nom de plat à rallonge qui vous excite les papilles et une fois l’assiette devant vous, les 3 conneries qui se sont perdues dedans vont être loin de vous rassasier ! Le Z1 c’est pareil, il vous décroche la mâchoire avec sa gueule et sa fiche technique, mais une fois au volant, les 170 ch vous laisse un goût de pas assez ! Et le futur ? Ben vous risquez d’y arriver en retard ! Surtout que le châssis s’en sort plus que pas mal malgré les presque 1300 kg qu’il doit se gérer… donc forcément, ça a tendance à amplifier le flagrant manque de puissance puisqu’il aurait pu en encaisser bien plus !
Finalement, le Z1, on l’achetait avant tout pour avoir une bagnole différente siglée BMW, mais surtout plus pour frimer que pour arsouiller ! Ou alors on l’achetait pour le futur, car quand on voit la côte de l’engin aujourd’hui, le futur lui a bien réussi… et si on regarde bien, avec 1300 kg pour 170 ch, le Z1 est plus adapté à l’époque actuelle, devenue le royaume des enclumes mazoutées et des radars immobiles et mobiles non ? Ou alors fallait faire comme sur le modèle d’en dessous, lui offrir une p’tite prépa AC Schnitzer pour tirer 200 ch du 6 en ligne… Ha, ce n’est pas si mal le futur non ?!
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