Comment voulez vous aborder ce genre de sujet sans risquer de tomber dans les clichés du « c’était mieux avant » ?! Et pourtant, si on se pose 30 secondes, le Groupe B, c’était quand même quelque chose. Des monstres mécaniques sortis d’esprits dérangés d’ingénieurs en manque de pompelup ! Et l’Audi Quattro en est le parfait exemple…
C’était quand même une sacrée époque ! Entre le rallye et les Group B, le circuit et les Group C, le touring et les Group A… Les heures de gloires du superproduction puis du supertourisme, du BTCC, du DTM… même la F1 déchainait les foules. Les années 80 et 90 furent probablement l’âge d’or de la voiture sportive, qu’elle soit de route ou de compet’.
Je ne renie rien, mais aujourd’hui, nous sommes plus dans l’ère de la technologie, celle qui permet de mettre 700 ch dans une berline, de les faire passer au sol et de la « piloter » comme dans un jeu vidéo. De dépasser les 400 à l’heure en se curant le nez, d’encaisser 3G dans un appui en écoutant ses textos…! Mais attention tout ça en consommant 8 l au 100 et en respectant l’environnement… l’autre jour je discutais avec un gars qui roule en AMG GT et qui ne comprenait pas pourquoi il tournait à 16 l alors que la fiche annonçait 9 l en conso mixte !
Bref, les sportives actuelles, c’est un peu comme la bière sans alcool… Ca a les bulles, la couleur, presque le goût, mais t’as beau te charger comme un goret, ben ça n’est pas de la bière et ça n’en sera jamais ! Puis finalement, tu te rends compte que ça n’a rien à voir ! C’est un autre délire. Enfin, y’en a qui aime… chacun ses goûts !
Tout ça pour en venir au GrB, et dire que ça défouraillait le slip ! Des caisses banales, ou presque, qui se voyaient transformées en Golgoth, avec des moteurs centraux, gavés aux turbos qui soufflaient comme des tornades pour les envoyer à des puissances… qu’on se connaitra jamais ! Bah, quand un ingénieur vous dit que ça sort plus de 500 ch avec l’oeil pétillant et le sourire au coin des lèvres, ça sent le discourt marketing histoire de faire plaisir et rassurer les officiels de la FIA ! Parce qu’officieusement, les usines à gaz en développaient beaucoup plus ! En tout cas, elles avaient été conçues pour…
Ajoutez à cela un poids contenu autour de la tonne (Sans en faire de ballerines non plus), les 4 roues motrices, et des pilotes qui accusaient une paire de baloches aussi grosse que des boules de bowling et vous obtiendrez un cocktail détonnant qui marquera toute une génération… Non, je ne cherche pas à me faire passer pour une victime, mais putain, ça m’a quand même laissé de belles séquelles au gamin que j’étais !
Et si l’Audi Quattro et son 5 cylindres sont devenus des légendes, ce n’est pas pour rien…
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