J’ai rêvé que je tournais sur le Nürb ! Un truc de malade, j’enchainais les courbes, les trajos tirées au cordeau, passant les vitesses à la volée et pulvérisant au passage le chrono de ma catégorie… celle des Modus DCi ! Que voulez vous, on ne peut pas tout maitriser dans un rêve ! Par contre j’en connais un qui lui, son rêve, il le vit éveillé, au volant de sa M3 E92 spécialement préparée pour l’enfer vert !
Vincent, il a de l’essence dans ses veines ! Les bagnoles, c’est sa vie, à tel point qu’il en a fait son job ! En effet, au quotidien, il gère le centre auto Formule 1 de Vésoul. Toutes ces bagnoles pourraient finir par le faire saturer un peu, surtout dans un centre auto, puisqu’on y voit de tout… Alors pour se détendre, et entretenir la passion, il saute à bord de sa M3 E92 et fonce se défouler sur la Nürb !
Vincent, comme beaucoup d’entre nous, a chopé le virus gamin. A joutez à cela un père qui roule en Béhème quand on a 17 ans et il n’en faut pas plus pour attraper une « Béhèmite aigüe » ! A 18 ans, il craque pour une 316i E36. 1 an plus tard, il passe déjà à la M3 E36 3.2 l… Aujourd’hui son daily est une 525tds E39… sans compter sur sa méchante M3 E92 !
Et c’est justement elle qui nous intéresse aujourd’hui. Une M3 shootée par le talentueux Charles Coley, dont je vous invite à suivre la page.
Les circuits, Vincent les lime depuis un petit moment. D’abord dans une 325i E30 qu’il s’est appliqué à renforcer et préparer pour le jeu. Puis un jour, il a voulu passer au cran supérieur. Un V8, ouais, c’est bon ça… mais rester chez BMW. Et dans la famille, ce qu’il y avait de plus sportif, c’était la M3 E92 et ses 420 ch.
Il craque et va en faire sa Nürburgring Machine (Oui, c’est son petit nom). Il s’agit d’une ténébreuse E92, celle qui est venue foutre un peu le bordel dans la famille… La M3 est née avec un 4 cylindres avant de passer au 6 en ligne, si cher aux aficionados de la marque. Avec elle, BMW fait rentrer sa sportive dans l’ère du V8… et en profite pour lui faire passer la barre des 400 ch ! En 20 ans, le nombre de cylindre et la puissance auront donc doublé…
Vous pensez bien que pour lui faire subir les affres du Nürb et par la même occasion, partir à la chasse au chrono, Vincent ne l’a pas vraiment laissée telle qu’elle était à sa sortie d’usine.
Le V8 gagne en respiration. Elle reste naturelle, mais inspire via une grosse boite à air en carbone avant d’expirer à travers une ligne complète Supersprint inox F1 Race. Une reprog’ DM Performances, 8 bougies NGK R et ça suffit. Ca respire, ça prend mieux les tours, pour le reste, y’en a largement assez.
Après faut que ça tienne le pavé. Pour ça, Vincent a équipé sa belle de combinés filetés Bilstein montés sur coupelles réglables et accompagnés de barres H&R gros diamètre et de silent-blocs plus rigides.
On continue avec un pont court et un jeu de plaquettes Pagid avec durit’ avia et liquide haute perf’. La rigidité est accrue et confiée à un arceau soudé 10 points qui remplit l’habitacle. Il reste suffisamment de place pour y coller un duo de baquets Recaro avec harnais 6 points et reposes pieds en carbone. Les panneaux de portes passent aussi au carbone. Le tableau est allégé tout comme le faisceau. Vincent a pensé bon d’y rajouter un ordi complet qui affiche et gère toute les données en direct, eau, huile…
Enfin niveau gueule, la M3 est déjà suffisamment méchante d’origine. Ajoutez lui une lame avant carbone, un aileron de GT4 et des flaps à l’avant… Aux 4 coins, des ATS GTR en 18′ chaussées en 265/35 et 295/30 et vous obtiendrez un monstre prêt à bouffer l’asphalte !
Le résultat est bestial et envoie du lourd… et pas que dans les rétines puisque Vincent se boucle un tour de la Nordschleife dans les 7 min 40 !
N’allez pas croire qu’il ne voit que et exclusivement pas Béhème… Pour lui, le Graal serait une Porsche 997 GT3 RS, l’arme ultime à ses yeux pour aller shooter le chrono et chasser la trajo dans l’enfer vert du Nürb… On lui souhaite de pouvoir le faire un jour et vous pourrez compter sur nous pour vous présenter sa Nürburgring Machine 2 !
© C.Coley Photographe pour De l’essence dans mes veines