Un petit restomod sur une Datsun 240Z, vous prenez ? Surtout que sur celle là, l’état d’esprit d’origine est respecté, puisqu’elle n’a reçu ni swap démoniaque, ni turbo ravageur. Une belle restau’, quelque modifs bien pensées et un prépa discrète mais copieuse…

La Datsun 240Z, c’est l’offensive japonaise sur les muscle cars américains en pleine déroute face à une crise pétrolière de plus en plus menaçante. Quand les ricains essayaient encore de vendre des gros V8, les japonais préfèraient miser sur la noblesse du rendement étudié. Et 45 ans plus tard, la Z est entrée au Panthéon automobilistique.

Ca c’était pour l’histoire. Parce que celle qui nous intéresse aujourd’hui a totalement été revue, mais tout en discrétion et avec un gout plus de certain. Avant que les ayatollahs de l’origine hurlent à la pendaison, notre Z du jour se faisait doucement mais surement dévorer par la rouille avant d’être sauvée d’une destruction quasi annoncée.

Car si certains voient à travers elle une Z pitoyablement modifiée, dites leur qu’il s’agit d’abord d’un sauvetage. Et à voir l’état dans lequel elle était, il fallait être plus que motivé pour se lancer dans l’aventure. Surtout que trouver de vrais professionnels de la restauration (Attention, je ne parle pas des blaireaux qui ne sont pas capable de repeindre une bagnole en moins d’1 an… voire même 2… ne riez pas, j’en connais un excellent spécimen pas loin de chez moi, j’vois en parlerai un jour !) n’est pas si simple que ce qu’on nous faire croire. 

En tout cas, cela n’a pas effrayé Eric, totalement piqué aux oldies japonaises surtout depuis le jour où il a croisé la petite collection de Trey Cobb de Cobb Tuning, qui n’est autre que… son patron ! Trey, en fonction de son humeur quotidienne, roule en Celica, en Datsun 510 ou alors sort sa Nissan Skyline Hakosuka. Et comme Eric préfère les charme de Salma Hayek à ceux de Selena Gomez (Et je comprends !), il craque pour une 240Z qui nécessite une p’tite cure de jouvence.

En bossant chez Cobb Tuning, ça peut effectivement faciliter la démarche. Ca n’enlève en rien à la qualité du boulot. A tel point que la 240Z d’Eric allait devenir un projet commun et le début d’une association avec Trey pour donner naissance à JDM Legends, devenu depuis la référence des japonaises old school sur le sol américain.

La Z est mise à nue, les pièces manquantes sont importées et la restau commence. La caisse est confiée à Cio’s Restoring The Dream qui l’habille en bleu métal et en profite pour y greffer une lèvre avant, 4 fender flares et un discret duck tail. 

Tout est entièrement revu et refait… mais sans tomber dans l’ostentatoire. L’habitacle garde son aspect d’origine, sauf pour certains détails, pommeau racing, manos… Des combinés Techno Toy Tuning rapprochent la caisse du bitume et lui permettent d’y rester. En cas de besoin, on peut compter sur un freinage signé Willwood. Les roues sont une institution à elles seules, de véritables RS Watanabe. 

Enfin sous le capot, Eric n’a pas voulu céder à la tentation du RB26. Mais le 6 en ligne de 2.4 l est remplacé par un 2.8 l revu par Rebello Racing. Il passe à 3.2 l pendant que 3 Weber double corps se chargent de lui donner la tétée. Revu de fond en comble, il revendique 318 ch ! Pour passer tout ce petit monde au sol, la boite est aidée par un différentiel Quaife. 

A l’arrivée, il ne manque rien à cette 240Z qui s’avère juste parfaite, surfant sur un subtil mélange de bestialité et de sobriété. C’est surement cela qu’on appelle la perfection…!

© JDM Legends