Elle nous vient de loin et d’une contrée souvent sous-estimée, mais qui de temps en temps nous pond quelques engins motorisés totalement déjantés, l’Afrique du Sud. Jusqu’à là c’est cool, mais la suite risque d’énerver les fans de la marque à l’hélice puisque la BMW M6 qui débarque, a oublié son magistral V10 pour se retrouver non avec 1, ni 2, mais juste 6 rotors sous le capot…

Y’a des projets comme ça qui nous laissent de suite dans le paradoxe. Chez BMW, le moteur, on maitrise. Certains blocs sont tout simplement entrés au Panthéon automobilistique. Le 4 cylindres des M3 E30, les 6 en ligne des M1 et M3 E36, le V8 de la E92, le V12 de la McLaren F1 ou comme ici, le V10 des M5 E60 et M6 E63. 

A la base, le S85B50 est directement inspiré du V10 de F1. Son truc, c’est l’altitude mécanique, 8250 trs pour aller chercher ses 507 ch pour 5.0 l de cylindrée. Le couple de 650 Nm est confortable, mais il faut aller le trouver à plus de 6000 trs, signe d’une mécanique pointue et pleine de caractère. 

Il n’empêche que pour Zweli Petse, ça faisait un peu trop classique… du coup, il s’est tourné vers Quinton Meyer, un spécialiste de la préparation basé à Prétoria. Il lui a confié le pari fou de virer le V10 pour y mettre à la place, une véritable usine à gaz, un combo de 6 rotors…! Un 6B de 3.9l assemblé par Pulse Performance Race Engineering qui développe la bagatelle de 813 ch pour plus de 700 Nm de couple… en même temps, pensez que si l’gars s’est chié à virer un V10 de 507 ch, c’était pas pour en coller 200 à la place !

Bien entendu, tout est à l’unisson, châssis, habitacle, transmission… l’objectif étant de pouvoir se tortiller du cul sans trop forcer et en transformant le gros coupé en ballerine sautillante… enfin presque ! La transmission est une HGT Precision, une boite 6 vitesses séquentielle.

Pour être franc, en dehors de la caisse et du châssis, oubliez tout de ce que pouvait être le coupé BMW M6… L’habitacle est totalement vidé, hormis le tableau de bord… et encore, on l’a débarrassé de tout ce qu’il s’avérait être inutile (Et il y en a dans les caisses modernes des conneries qui ne servent qu’à faire du poids !). Les baquets sont faits directement en morceaux d’alu soudés au châssis. En parlant d’alu, il remplace aussi la banquette arrière.

La liste des prépas et modifs remplirait un livre à elle seule ! Mais en vrac, la pompe à essence est d’origine avec une Bosch gros débit qui vient la seconder. Les injecteurs sont remplacés par des 550cc, l’allumage et la gestion sont confiés à Microtech. La ligne est faite maison, full Inox en 2″. Le refroidissement peut compter sur 2 radiateurs en 16′ avec pompe gros débit. 

Pour la transmission, la boite conserve le différentiel d’origine BMW. Elle est accompagnée d’un embrayage triple disques Exedy avec plaques en céramique. Les suspat’ sont des KW V3 pendant que le freinage garde les disques d’origine mordus par des étriers 10 pistons à l’avant et 4 à l’arrière (Ca doit changer de l’origine !). Le tout est caché derrière des Rotiform (Décidément, elles sont partout !) SCN concaves en 3 parties.

Enfin, pour terminer par l’esthétique, la gros coupé de pare d’un kit en carbone de chez Aerofunction. Il se compose d’un capot, de la face avant complète comprenant le pare choc qui intègre la calandre passée au noir mat et d’une lèvre inférieure. L’arrière garde le pare choc d’origine qui reçoit cependant quelques modifications. La partie centrale est ouverte pour recevoir la double sortie d’échappement avec en dessous un diffuseur. Bien entendu, pour plaquer un peu le cul à l’asphalte, un aileron se dresse fièrement sur la malle.

Voilà… les fans de V10 ont déjà du décrocher pour s’acharner dans les commentaires, pendant que les aficionados élevés aux sushis se congratulent déjà devant ce méchant swap de l’espace. Au delà de toutes ces considérations talibanes puériles, on ne peut que saluer l’immense prouesse technique réalisée sur cette M6… et ça vous le savez déjà, mais sur DLEDMV, on adore !

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