Colin Chapman a dit : « Light is right ». C’est pas faux. Mais Clarkson a dit : « Poooooooweeeeeeeer ! » Et c’est pas faux non plus. Sauf que chez Lotus, c’est Chapman qui commandait. Ils faisaient donc des voitures légères. Enfin comme dirait Jeremy : « Until now… » (« Jusqu’à maintenant »). Jetez donc un œil à la dernière version de la petite GT Lotus : L’Evora GT430. Elle est légère, mais pas que…
Pour peu que vous n’ayez pas suivi l’actualité auto depuis un moment, si vous tombez sur une Evora GT430 au coin de la rue, vous pouvez être victime du syndrome Game of Thrones. Je m’explique. Vous savez, quand vous n’avez manqué que 2 épisodes, que vous pensez reprendre tranquillement en cours de route, et que tout à coup, trois personnages importants sont morts, une armée entière a été massacrée on ne sait pas comment, le roi est en fait une reine et le prince est en réalité le fils d’un simple fermier.
L’Evora, c’est pareil. Elle est apparue en 2009 avec un V6 atmosphérique Toyota, 280 chevaux et un costume plutôt fade. En clair, rien de bien tripant. En plus, avec 1500 kg en ordre de marche, elle était mal vue pour une Lotus. Mais 9 ans plus tard, tout a changé. Ou presque. L’ensemble de la carrosserie a été sérieusement méchantisé. Elle arrache maintenant la rétine. Rien que le bouclier arrière percé qui laisse voir les gommards… J’en bave encore.
Le 3.5L reçoit un compresseur Edelbrock plus gros et mieux refroidi pour cracher 436 chevaux ! Le poids tombe à 1350 kg. Ça reste lourd pour une Lotus, mais c’est toujours 150 kg de moins qu’une 911 GT3. Avec en bouquet final, le petit détail qui claque : la ligne en titane. La petite GT anglaise crache maintenant le feu de l’enfer, et le V6 prend enfin aux tripes.
Lotus est en pleine forme en ce moment. Ça promet pour la prochaine Elise. Pour être une bonne Lotus, elle devra être légère. Mais si elle peut être puissante… On prend.
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