Dans le monde automobilesque qui nous entoure, la Volvo 240 n’est pas foncièrement ce qu’on pourrait qualifier d’engin sexy et sportif… même en coupé ! C’est un parpaing taillé à la hache suédoise, fait pour être aussi robuste qu’un drakkar en pleine tempête. Donc prendre une Volvo 240 pour vouloir en faire un drag’, on peut se dire que c’est vraiment un truc de viking !
Le viking s’appelle Per Gustavsson. En tant que bon suédois, il roule en Volvo 240 coupé (Volvo 242). Jusqu’à là, rien de bien excitant à se mettre sous la dent ! Mis à part que sa Volvo, elle a de quoi pulvériser un train de pneus puisqu’elle flirte avec les 700 ch !
C’qu’il y a de beau en Suède, c’est que l’engin est immatriculé et est totalement street legal. Pourtant, son truc, c’est le 400m, exercice qu’il explose en moins de 11 secondes !
Vous pensez bien que pour en arriver là, Per ne s’est pas contenté d’y mettre un coup de clé de 14 ! Il n’a pas non plus voulu rentrer dans le délire ricain q’y greffer un V8 et de l’accompagner d’un turbo. Non, Per est resté en made in Swedish, tendance Ikea !
D’abord il a refait faire la caisse, avec au passage, un régime strict. Habitacle vidé, et débarrassé de tout ce qui ne sert à rien. Un paire de baquets Cobra Monaco Pro, des harnais Simpson, un volant RRS en quick release, un compte-tours et un tachi’ Speedhut Revolution et une gestion paramétrable avec 2 modes, street et race !
La caisse est d’origine, tout comme sa teinte Mojave Beige. Les ailes reçoivent des tôles en 2 dimensions… 7×17′ devant chaussé en Federal 595RSR de 215/40. Pour l’arrière, c’est en fonction du mode utilisé : Soit du 9,5×17′ en Hoosier Drag Radial de 275/40 (!!!) en mode street… soit du 8,5×15′ en Hoosier drag slick de 26×10 en mode drag’.
Au niveau du châssis, tout a été revu et renforcé pour encaisser les runs et les charges du gazier. L’avant est confié à des coilovers Bilstein Clubsport et l’arrière à amorto’ AVO avec ressorts Millway Motorsport. Le freinage est signé Brembo avec plaquettes Carbotech. S’il y a de quoi vous coller le cerveau dans la lunette arrière avec la pédale de droite, celle du milieu se chargera d’envoyer vos dents dans le volant ! Le nuque n’est pas à la fête…
Parce que vous aurez compris que le parpaing embarque une usine à gaz qui n’est pas là pour faire de la figu’. Sous le capot, le moteur est un 6 en ligne d’origine Volvo 960 avec un ensemble mobile de 850 Turbo et des pistons Wiseco. Ca permet de baisser le taux de compression pour pouvoir y greffer un turbo Precision 6266. Les arbres à cames viennent d’un 3.0l B6304. Le bloc respire via une admission K&N et expire au travers une ligne inox sur mesure. L’injection est revue, tout comme le cooling et l’allumage. L’ECU est un MaxxECU avec 2 cartos, un mode soft pour la route qui sort 300 ch et le mode no limit pur le 400m qui fait passer la brique à 700 ch. Tout ce beau monde est envoyé aux roues arrière via une boite 6 de BMW 530d accompagnée d’un embrayage Sachs racing et d’un différentiel Volvo de 240 Turbo.
Alors c’est sûr qu’en restant d’origine, ça ne l’a pas rendue plus sexy… mais plus sportive, ou du moins pmlus violente, je ne pense qu’il n’y a plus aucun doute là ! Un truc de viking j’vous disais !
© The Motorhood via Kälström Photography.
Juste une petite faute de frappe dans le dernier paragraphe
Il y a un m qui s’est glissé dans un plus !
Encore une fois un excellent article !