Si vous êtes un vieux con comme moi, vous devez de temps en temps vous retourner vers le passé, en passant que pour certaines choses, ben c’était mieux avant. Dans les 80’s, on voyait débarquer le tuning, qui cherchait un peu ses marques, il faut le reconnaitre. Et à ce moment là, quand on essaye de trouver une tendance, il faut être capable de s’attendre au meilleur… comme au pire !
Dans les 80’s, je bouffais déjà bagnole, dormais bagnole, jouait bagnole, dessinait bagnole… Mes meilleurs amies s’appelaient Majorette, Hot Wheels et Dinky ! Et tous les matins, j’avalais un grand verre d’essence pour accompagner mes cornflakes au petit déjeuner.
Mes bibles, elles s’appelaient Option Auto et Chrome & Flammes. Le custom en France, on connaissait. On maitrisait pas forcément mais on savait que chez nos amis ricains c’était cool ! Alors on essayait de faire pareil sur des 203, 404, des Traction et autres Diane ! C’était sympatique… Et quand les allemands ont commencé à démocratiser le German look qui allait s’appeler Tuning, ça allait changer la donne, ou du moins rajouter une nouvelle tendance.
Modifier sa caisse, ce n’était pas nouveau. Mais avant, l’inspiration venait exclusivement de la course auto. N’y voyez aucune notion de style, de pompelup ou kéké attitude. On mettait des jantes larges, des oscars, 2 bandes blanche, et à la limite, on s’alignait en course de côté ou en Groupe F le week-end. La modification se devait être d’abord utile, et rarement esthétique.
L’Europe était déjà le berceau de la grosse prépa, les states aussi d’ailleurs et même le Japon. Mais à l’époque, on ne le savait pas ! Il faudra attendre l’arrivée du net, de Gran Turismo et pour certains de Fast & Furious pour savoir que là bas aussi on faisait des bagnoles au potentiel intéressant…
En piste, on admirait les Alpina, Cooper, Abarth, Gordini, AMG, Abt, Hartge, Autodelta, Shelby… Des préparateurs qui n’avaient rien de marrant. Enfin, on était pas là pour rire, mais pour gagner des courses ou des spéciales. Puis à la fin des 70’s les choses ont changé. On a commencé à comprendre que certains férus de caisses étaient prêts à mettre un peu de caillasse pour équiper leurs daily. Chez les constructeurs, on le faisait déjà, puisque des modèles arboraient fièrement les habits de combat depuis déjà pas mal d’années. Non la révolution allait venir des « privés ».
Gemballa, Ruf, Strosek, Koenig, Autocostruzione, Boschert, Sbarro, B&B, Callaway, Brabus ou encore Vantagefield of London, Zender ou Arden… et bien d’autres, qui seront rapidement rejoints par Alpina, AMG, Abt et Hartge, qui se mettront eux aussi à proposer des kits inspirés de leurs modèles de compet’.
Bon, il faut le reconnaitre… certains avaient du talent, d’autres beaucoup moins ! Enfin les caisses ne passaient pas inaperçues, c’est le moins qu’on puisse dire, même si le bon gout n’était pas foncièrement de mise… du moins comme on pouvait l’entendre au début des 80’s. N’oubliez pas non plus qu’à l’époque, on mettait des t-shirts fluo, un bob collé sur la tête et on écoutait Francis Lalanne ou Sheila qui remuait du derch’ sur « Spacer » dans une combinaison piquée à la NASA ! Ca aide à relativiser et à comprendre…
Du coup, on peut comprendre l’excentricité des kits Gemballa, ou la fâcheuse habitude de Boschert à coller des portes papillons à toutes les Mercedes qu’il croisait ! A ce niveau là, c’est du toc… On comprend aussi pourquoi B&B transformait des Porsche 911 en arc en ciel, ou qu’Autocostruzione pouvait repeindre une Rolls Silver Spirit en jaune poussin et lui mettre un bâche en guise de toit ! Et les mecs payaient cher pour ça…
Il n’empêche que presque 40 ans plus tard, on se dit que les réalisations de Kahn, de Rauh Welt ou de Mansory sont finalement plutôt sages face aux monstres qui pouvaient sortir de chez Dimma, Rieger, Callaway, Ruf ou Koenig… Surtout qu’à l’époque, on doublait la largeur, on collait des entrées d’air de Testarossa, on mettait des watts, on greffait des turbos, on shootait au compresseur, puis le reste… On va pas s’emmerder si ça freine pas ou si ça patine même en fond de 4 non ?! Les roues étaient en 14′, les plus puissantes osaient le 16′, les pneus n’avaient rien à voir avec les tentacules actuelles, l’électronique ne servait qu’à afficher l’heure et le principal se trouvait entre les jambes du pilote.
Eh oui (Long soupir nostalgique…) c’était pas forcément beau, mais ça avait du caractère (C’est comme ça qu’on doit dire pour se sauver la mise non ?!) et pour mener les engins, il fallait en avoir. J’en veux pour preuve que 40 ans plus tard, on s’en rappelle encore…
© Signatures éventuelles
les kits Zender , toute une époque !
La simple recherche à se faire plaisir, et R. A. B. des rageur !!!
Merci pour ce (bon) moment de nostalgie! C’est vrai qu’on s’en rappelle comme si c’était hier!
Excellent moment, j’y ai retrouvé ma chambre d’ado , mon poster de 969, celui de la countach aussi et mon Option Auto avec ses articles décalés, ces photos Dingo…. merci .
Pareil Porsche 9.59 et lambo cuntash 5.0 s en poster sur les murs… souvenirs des années fin 80 ‘ ….
La grande epoque d option auto avec dingo et joel pape!!!
A l epoque le tuning c etait du serieux!!!!!
Aaaaah les souvenirs ! Je craquais sur la golf cabriolet de chez Kamei et les kits Zender ….
Le débuts de l’autoradio CD de Pionner,les sièges à commandes électrique de chez Recaro !
Il faut bien reconnaître qu’il fallait avoir de l’argent pour se faire ces modifications .
Bref j’ai aimé ton article
Zender sur alfa