Le Nürb, c’est devenu un temple de l’asphalte, un haut lieu où les limeurs de bitume et les chasseurs de trajectoires du monde entier s’y rendent au moins une fois en pèlerinage. Aujourd’hui, les GT et les caisses de tourisme viennent y frotter leurs pare-chocs et froisser d’la tôle. Mais il fut un temps où les monoplaces venaient s’y disputer la victoires et accessoirement, y lever les 4 pattes !
Le Nürb, il se respecte, sûrement plus que les autres circuits. Avec lui, mieux vaut rester humble, sinon, il va t’en faire voir de toutes les couleurs… surtout celles des rails qui bordent la piste !
Jari-Matti Latvala qui venait d’y courir les 24h 2010 disait de lui : « Il ressemble à une spéciale de rallye sur asphalte. Rapide, étroit, aux changements de grip permanents« . Et c’est Jackie Stewart lui a trouvé son surnom : « This is a green hell« … l’enfer vert ! Il disait aussi : « Si un pilote vous dit qu’il n’a pas peur sur le Ring, il existe deux possibilités : soit il ment, soit il ne va pas assez vite pour comprendre ce qu’est le Ring« .
Le Nürb recevra les F1 jusqu’en 76… année du terrible accident de Niki Lauda. Mais contrairement aux idées reçues, cet accident n’a rien à voir avec l’arrêt de la F1 sur la Nordschleife. En effet, avant la tragique course, on savait déjà que l’homologation du circuit ne serait pas renouvelée pour la saison 77. Il n’empêche que Jossen Mass disait de lui qu' »Un tour de la boucle nord dépasse tout ».
Sans compter les amateurs, spectateurs, commissaires et autres, 66 pilotes professionnels, autos et motos, y ont perdu la vie en pleine course ! Ce n’est pas pour rien que Stirling Moss disait que le Nürb est « le défi le plus dur pour un pilote ».
Pourtant, le Nürb est aussi une piste où le spectacle est présent à chaque virage, chaque freinage, chaque dépassement… Une sorte de défi entre le pilote et lui même, dont l’issue se décide au volant de sa voiture et sur la piste… ou dans les rails !
Du coup, il n’est pas rare de voir les caisses lever les 4 pattes sur le Nürb… Et admirer des monoplaces, lancées comme des balles, décoller sur une bosse comme une WRC au Rallye des 1000 lacs, c’est un spectacle juste délirant. On comprend pourquoi le Nürb, c’est 20.832 mètres qui séparent les hommes des garçons !
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C tellement vraie….si convoitée,si vite…ou trop vite !!!
Une des dernier vrai grande boucle
Le temps est révolue mais lui est encore là, dans sont écrin de verdure….juste mythique et splendide………….