Si elle avait vu le jour 10 ans plus tard, on l’aurait surement cataloguée dans la famille des Gti… Mais voilà, en 63, les seules Gti qui foulaient l’asphalte venaient de Modène et s’appelaient Maserati 3500 Gti. Mais ceci est une autre histoire. Celle qui nous intéresse est la Ford Cortina Lotus… une Gti avant l’heure finalement !
Oui je sais, je la fais à chaque fois que je parle de ces sportives pré Golf 1 Gti. En fait, avant la Golf, elles ont été nombreuses à revendiquer le statut de bombinettes… A112 Abarth, Simca Rallye, R8 Gord’… et la Cortina Lotus. Sauf qu’à l’époque, il n’était pas question de proposer un modèle au sein d’une gamme. N’y voyez aucune notion de marketing ou d’un quelconque coup de comm’. Le seul et unique objectif était de répondre aux conditions de production pour pouvoir décrocher une homologation en compet’ auto.
Quand la Ford Cortina débarque en 62, l’histoire était loin d’être gagnée. Et pourtant, Ford avait déjà derrière la tête l’idée d’en faire l’une des stars du championnat « British Saloon Car », l’ancêtre du BTCC. Et pour cela, la marque à l’ovale bleu va frapper à la porte de chez Lotus.
Ainsi, les voitures étaient livrées à Cheshunt (Le QG de Lotus avant que la marque déménage à Hethel) sans moteur. Les sorciers de Lotus se chargeaient de préparer la caisse, le châssis, l’habitacle avant de procéder à la greffe d’un Kent, le 4 cylindres 1.6l double arbres gavé par 2 Weber 40 qui développait 106 ch à 6000 trs. Avec 775 kg sur la balance, la paisible berline se transformait en sportive affutée… et encore, là c’était pour la route car pour la piste, c’était encore bien plus violent.
Vidée, arceautée, renforcée, optimisée, préparée, Lotus la faisait rentrer dans le Groupe 2. Elle passait sous les 750 kg mais surtout le Kent offrait un minimum syndical de 140 ch et pouvait grimper jusqu’à 190 ch une fois dopé dans tous les coins. La boite était renforcée et un différentiel venait lui donner un coup de pignon !
C’est l’une d’entre elle qui s’expose fièrement devant vous. Une école de pilotage qui a envouté un grand nombre de pilote tous aussi prestigieux que la ribambelle de victoires et de titres qu’elle a remportés, que ce soit sur circuit ou en rallye.
© Art & Revs
Ivonig le Bras