Quand tu fêtes tes 40 balais, généralement tu fais ça bien. D’la bière, des potes et les bougies sur un gros gâteau… et pas une tarte aux pommes discount ! Eh bien chez Aston, c’est un peu la même chose. Quand il a fallu fêter les 40 ans du doublé de 1959 aux 24h du Mans, on s’est dit qu’un sticker sur le coffre, ça aurait pu faire trop just’. Non, on a préféré coller 600 ch sous le capot de la Virage qui devenait alors Vantage Le Mans…
Oui, qu’on soit d’accord, niveau physique, on aime ou pas. Mais en 99, chez Aston, on pensait que pour sortir du lot, fallait greffer un kit carrosserie comme pour aller chercher un Top 10 au Cap D’Agde ! Perso, j’suis fan de ce paradoxe entre le luxe et la classe toute « astonienne » et ce côté rock’n roll. Genre la Duchesse de Sussex en perfecto et un short jean tellement court qu’il laisserait passer son boule… Sauf qu’au niveau du pif, ce serait plutôt un des cochons d’Angry Birds !
Les ailes se tirent. Des roues de 18′ en magnésium viennent les remplir. L’arrière reçoit des feux ronds et l’avant, un spoiler largement aéré qui vient raser le bitume. Le capot se bombe et gagne des prises d’air sensées aérer les 2 compresseurs qui viennent charger dans le V8.
Le gros bastos 4 arbres de 5.3l se fait shooter pour développer désormais 612 ch et un couple de 820 Nm. En 99, ces chiffres vont faire de la Le Mans, l’Aston Martin la puis puissante jamais proposée. La plus rapide aussi puisqu’elle revendique 320 km/h après avoir passé la barre des 100 km/h en 3,9 secondes et taper les 400m en 12,9. Au niveau transmission, plutôt qu’à une lente boite auto, Aston préférait faire confiance à une boite ZF manuelle comptant 5 vitesses avec un rapport de pont court.
Bien entendu, c’est une Aston… Donc vous subissez les lois de la physique et vous vous faites poutrer les cervicales dans le cuir Connolly. Vous soudez dans la moquette en pur mouton dans un bruit de fin du monde, mais avec la clim auto, les sièges électriques comme dans un fumoir anglais !
D’ailleurs pour ralentir les ardeurs de la voiture et de son pilote, c’est AP Racing qui s’est chargé du freinage. Il lui fallait au moins ça, surtout avec 2 tonnes sur la balance.
40 ans, 40 exemplaires. Pas un de plus… avec quelques options à la demande. Ou du moins, la possibilité de personnaliser un peu plus l’engin en fonction des désideratas du client… et du chiffre qu’il est prêt à aligner. En 99, fallait quand même débourser l’équivalent de 500.000 € pour faire partie des 40 propriétaires d’une Le Mans.
L’Aston Martin Vantage Le Mans (Appelée aussi V600) c’est surtout un gros bestiaux, aussi lourd que puissant, qui ne s’embarrasse pas des codes. C’est James Bond sauf que Daniel Craig aurait été remplacé par Dwayne Johnson ! Avec le costard bien sûr, mais aussi les tattoo et les coups de tronche… Ah c’est moins classe, mais ça peut être plus fun.
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