Une Beetle d’origine, c’est comme la bière sans alcool ! C’est fade… La bouille de la voiture du peuple ne demande qu’à pétiller et à être posée. Mais pour celle qui débarque, on entre dans un autre milieu… celui des modèles uniques, du custom érigé au rang d’oeuvre d’art. Aux States, c’est une star dans sa catégorie. La Berlin Buick pose ses roues sur DLEDMV…
On va s’poser 30 secondes, parce que cette Cox (Ou Beetle, comme vous voulez) c’est le parfait exemple du level dont sont capables les spécialistes ricains du custom et du hot rod. A part quelques détails, tout a été purement et simplement reconstruit, repensé, modifié… on s’approche méchamment de la construction d’un proto… avec une finition à tomber par terre !
Celle qui est connue sous le nom de The Berlin Buick est sortie des ateliers de Brown’s Metal Mods à Port Leyden, New York. A la base il s’agit donc d’un modèle de 1956… qui n’a plus grand chose à voir avec ce qu’elle était en 56 !
La caisse est sortie de l’imagination de Rob Freeman. A travers elle, il a voulu montrer que la Beetle était l’équivalent en Allemagne, d’une Buick aux USA, d’où son surnom. Et il a poussé sa vision tellement loin que cette Berlin Buick a remporté quasiment tous les concours où elle s’est présentée… dont le SEMA en 2018.
Tout a commencé alors que Rob était encore gamin et qu’il jouait avec ses Hot Wheels… Attention, ces miniatures peuvent être dangereuses, elles alimentent l’imagination des p’tits garçons puis, quelques années plus tard, ils essayent de donner vie à leurs plus gros délires ! En tout cas, c’est comme ça que ça c’est passé pour Rob, largement influencé par son père, qui avait toujours le né collé dans les big block, les kit nitro et les side pipes.
Voilà pourquoi et comment, quelques décennies plus tard, il confiait sa Cox 56 à l’équipe du Brown’s Metal Mods, qui allait la revoir de A à Z, notamment en lui greffant un V8 Buick dans l’habitacle, à la place de la banquette arrière.
Pour ce faire, la plateforme bien entendu été adaptée puisqu’ils ont passé l’arrière et l’avant en structure tubulaire. Le V8 tout alu est un 215 ci (3.5 l) à taux de compression élevé. La culasse a été modifiée, il est désormais gavé par une injection Vintage Hellborn avec admission Holley EFI. Le refroidissement a été réalisé sur mesure avec une double pompe à eau. La boite manu est une Mendeola à 4 vitesses.
Les liaisons ont été faites maison, tout comme les amortos qui reçoivent le renfort d’un kit airride RideTech. Aux 4 coins, on retrouve des roues ET Whells Classic V en 4 x 15′ devant et 12 x 15′ derrière ! Elles sont chaussées en Firestone de 145 SR 15 à l’avant pendant qu’à l’arrière, on retrouve de monstrueux Nitto Drag en 345/50 R15… Pour le freinage, c’est du JBug devant et Willwood derrière.
Au niveau du look, les ailes ont gardé leur largeur d’origine même si leur courbure a été entièrement revue avec les phares frenchés et que leur marche pied a disparu. Les pare-chocs chromés sont simplifiés. Le toit est choppé de 4,5′ et les portières sont passées en mode suicide. Sous chaque custode arrière désormais entrouvable pour laisser échapper les calories du V8, on retrouve 4 écopes de style Buick Roadmaster 63 qui laissent chacune échapper un tube d’échappement… Enfin les capots sont lissés et « piqués » (Terminés en pointe), et la caisse se retrouve couverte d’une robe biton marron et or (Tonic Brown et Ginger Beer de leurs vrais noms !) ponctuée de chrome.
C’est ce même traitement qu’on retrouve à l’intérieur, réalisé par Rich Perez Interiors. Le tableau de bord, les garnitures de portes et le volant viennent d’une Buick de 49. Niveau ambiance, c’est là aussi Tonic Brown, Ginger Beer, chrome, laiton usiné (Pour le pommeau) plus les sièges d’origine avec sellerie cuir et tissu… La finition est juste exceptionnelle… même celle du moteur et de ses périphéries qui semblent trôner au centre d’un écrin !
A l’arrivée, qu’on aime ou pas, je pense qu’on ne peut pas se permettre de critiquer cette Cox… ne serait ce que par respect vis à vis du boulot qui a été réalisé. De toute façon cet article est équipé d’un filtre à connerie, et tout commentaire négatif déclenchera alors un processus qui s’achèvera sur la perte de l’appareil génital de celui qui en aura été à l’origine… C’est beau la technologie (l’alcool aussi !).