Certaines berlines banales sont destinées à une carrière aussi plate que leur caractère… Puis il suffit d’un malentendu pour que leur vie se transforme. C’est le cas de la Talbot Sunbeam, gentille compacte à 3 portes, qui n’avait rien de bien excitant jusqu’à ce que les ingénieurs de Lotus se penchent sur son cas… Ouais, les choses allaient changer !
Si Lotus n’avait pas mis son équipe sur la petite Talbot Sunbeam, elle aurait probablement fait partie des ces caisses aujourd’hui oubliées… Elle serait venue et aurait vécu avant de disparaitre dans l’anonymat le plus triste ! Sauf que chez Talbot, on a voulu lui faire faire du rallye et que la version la plus pêchue, avec son 1.6 l était quand même un peu just’ pour aller se frotter à l’élite de la discipline.
Alors chez Talbot, on a préféré se rapprocher de Lotus plutôt que de faire n’importe quoi… Quelle sage décision ! Le constructeur anglais avaient quelques sorciers qui s’ennuyaient et un 4 cylindres 2.2 l gavé aux hormones, aux double corps 45 Dellorto et à la culasse 16 soupapes. 155 ch envoyés aux roues arrière via une boite ZF pour moins d’une tonne… Voilà qui promettait de jolies virgules sur les routes sinueuses, surtout que Lotus ne s’est pas contenté du gazier, mais aussi du châssis, des suspat’, du freinage, de la direction… enfin de tout quoi !
Forcément, une fois passée en mode warrior, la Talbot Sunbeam Lotus devenait bien plus affutée et bestiale… de quoi remporter le titre constructeur en rallye pour la saison 1981. Et c’est l’un d’entre elles qui se retrouve sur le Hillclimb de Predappio – Rocca delle Camminate et Leccio – Reggello ! Aux mains de Renzo Bernardoni, elle se décrasse les conduits… et ses 240 ch !