Aujourd’hui, y’a que les troglodytes écervelés qui pensent qu’une ricaine, c’est bon que pour la ligne droite… Enfin, en 1965, c’était encore vrai. Un gros moteur dans un châssis approximatif tout juste bon pour laisser deux grosses traces noires sur un 400 m ! Sauf que depuis, il y a eu le restomod, et là, ça a changé la donne… comme sur cette Ford Mustang devenue SVT…

Et qui appartient à quelqu’un de connu, petrolhead devant l’Eternel, team manager et pilote à ses heures perdues, puisqu’il s’agit d’une des voitures qui meublent le garage de Patrick Dempsey.

La voiture a été restaurée il y a 10 ans, restomodée et si ce n’est quelques détails, elle garde sa ligne originelle. On constate, en lui matant le cul, qu’il s’est quand même bien passé quelque chose… ailes plus larges et voies XXL trahissent les dessous de la bête qui sont désormais issus d’une version de 2009. Et pour sa Mustang, Patrick n’a pas lésiné en s’offrant c’qui se faisait de mieux, notamment les services de Don Panoz. Le préparateur (Décédé l’année dernière) a mis son équipe sur la Pony Car pour en faire un engin au look vintage, mais au potentiel bien moderne.

Suspensions indépendantes, multibras à l’arrière et à double triangulation à l’avant, maintenus par des combinés réglables avec un freinage de Mustang Cobra SVT (Attention à ne pas confondre avec la Cobra R)… c’est la même caisse qui a fourni le V8 qui se cache sous le capot (En même temps, c’est sa place hein… Sous le siège avant, ou dans la boite à gants, ça aurait été plus délicat !). Le V8 compressé de 4.6 l est revu par les ingénieurs de chez Panoz… il passe de 390 à 420 ch et se retrouve accompagné d’une boite 6 manuelle Tremec T56.

Pour l’habitacle, Dempsey s’est rapproché de Equus Automotive, connu et reconnu pour sa Bass 770. C’est elle qui a servi d’inspiration pour l’habitacle désormais tendu de cuir.

Au final, cette Ford Mustang a su rester sobre comme si elle voulait cacher son level ! Du restomod efficace de haut niveau qui demande d’être maitrisé par un coup de volant affuté… comme celui de Dempsey !

© Silodrome via Stan Evans