Stefan Bellof, c’est une étoile filante dans le ciel du sport auto. Il a illuminé la discipline de par sa présence et son talent. Mais comme certains destins tragiques, bien trop nombreux dans le sport auto, un tragique accident lui a ôté la vie pour le faire entrer au Panthéon des pilotes. Hommage…
Stefan Bellof est né en 1957 à Giessen en Allemagne. Il commence par le karting à l’âge de 16 ans. En 1980, pour sa première saison en formule Ford 1600, il devient champion d’Allemagne avec 9 victoires sur 14 courses.
L’année suivante, il signe à nouveau dans ce même championnat et en profite pour courir quelques courses en Super VW ou dans la coupe R5 Turbo. En cours de saison, le Bertram Shafer Racing lui propose de prendre le volant d’une Ralt-Toyota pour les sept dernières courses du championnat de F3. Après 5 pole positions, 4 meilleurs tours en course et 3 victoires, il termine à la deuxième place du championnat !
Bien entendu, avec de telles performances, tous les projecteurs se braquent sur lui et rapidement, il se retrouve avec un contrat pour disputer le championnat d’Europe de F2. Il y passera les saisons 82 et 83.
En parallèle à la F2, il participe à une manche du championnat du monde d’endurance. Kremer lui propose de prendre le volant de leur Porsche CK5 pour les 1000 km de Spa en 82. Il abandonnera au 50ème tour. Mais ses chronos sont remarquables, si bien que Porsche lui propose un volant pour la saison de 1983 où, quand il ne sera pas derrière le volant de sa F2, il pilotera une Porsche 956 officielle.
Nous voilà donc arrivés au 23 mai 1983 pour la troisième manche du championnat du monde, les 1000 km du Nürburgring. Le temps est nuageux, le froid s’installe doucement mais surement le long de la journée, rendant délicat le maintien des pneus en température. Jochen Mass, coéquipier de Jacky Ickx sur la seconde 956 C officielle, claque un chrono de 6’27 »360. Les jalons sont posés. Bob Wollek sur la 956 du Joest Racing, n’arrive pas à descendre sous les 6’31 ». Jusqu’à ce que Bellof s’élance. Après quelques tours de chauffe, il part à l’assaut de l’enfer vert et 6 minutes, 11 secondes et 13 centièmes plus tard, le chrono s’arrête alors qu’il vient de passer la ligne du starter ! Coup de tonnerre dans le massif de l’Eiffel, Bellof vient simplement de pulvériser le record du circuit et devenir le premier pilote à boucler un tour du célèbre circuit à plus de 200 km/h de moyenne.
En 84, Stefan Bellof coure en championnat du monde d’endurance, en DRM et participera à 11 GP de F1 avec Tyrell. A la fin de la saison, il décroche le titre dans les deux premiers championnats, mais la monoplace ne lui apportera ni les performances, ni la fiabilité pour tenter quoi que ce soit.
En 85, il se contente de la F1 (Toujours chez Tyrell) et du championnat du monde d’endurance pour l’écurie Walter Brun. Le 1er septembre, alors que Thierry Boutsen mène l’épreuve des 1000 km de Spa au volant d’une Porsche 956 privée, il rentre ravitailler et laisser sa place à Stefan Bellof qui, après un problème de démarrage, ressort derrière la Porsche 962 de Jacky Ickx alors en tête de la course. Surmotivé, le pilote allemand repart le couteau entre les dents, il veut s’imposer devant les voitures officielles. Deux tours plus tard, il klaxonne déjà derrière Ickx. La bataille est dantesque. Elle va durer deux tours, la fougue et la rapidité de Bellof, face à l’expérience et la ruse de Ickx qui tend ses trajectoires, et ferme toutes les portes. Au 77ème tour, les deux voitures attaquent le Raidillon. Bellof déboite pour tenter un dépassement, mais les deux voitures s’accrochent et partent en toupie. Celle de Ickx part taper les rambardes en marche arrière. Bellof a moins de chance, sa Porsche 956 passe les barrières de sécurité et finit sa course en s’incrustant, de face, dans un mur au pied des tribunes. Le pilote est tué sur le coup. Tout le monde est sous le choc. Le sport auto vient de perdre l’un des plus grands talents de son époque.
Ce record aura tenu jusqu’au 29 juin 2018 quand la Porsche 919 Hybrid Evo récupère le record en 5’19 »546 »’. Pour l’occasion, et afin de rendre hommage au pilote disparu, Porsche est venue avec la 956 C.
un grand hommage à Stefan bellof qui est résté gravé dans mon coeur.reponse en paix mon chére Stefan ,et courage à ses proches du fond du coeur.