’69 Mercury Cougar Eliminator – Avec un nom comme ça…
par Thierry Houzé | 7 avril 2020 | Street |
Là le challenge est élevé ! Ah si, quand tu t’appelles Limaçor, on n’attend rien de particulier de toi, au contraire, tu restes dans ton coin et t’as pas d’amis ! Mais quand ton surnom c’est Eliminator, là ça change tout. D’autant plus quand il est collé sur le cul d’un Muscle Car comme la Mercury Cougar !
Mercury, c’est un caprice de gosse ! Un jour de 1939, Edsel Ford est rentré dans le bureau de son père et lui a dit : « Papa, moi aussi je veux jouer avec mes propres voitures ». Alors Henry, il lui a fait Mercury. Mais comme Henry avait oublié d’être con, il s’était dit que c’était surtout l’occasion d’élargir la clientèle en allant chercher ceux qui ne voulaient pas rouler en Ford. Du coup, les Mercury se positionnaient un cran au dessus des Ford qui leur servaient de base tout en restant moins chères que que les Lincoln, la marque pemium du groupe.
Tout allait s’enchainer tranquillement jusqu’aux 50’s qui voit l’arrivée de la révolution des lignes droites, comprenez par là, celle des Muscle car. Ajoutez à cela l’entrée en jeu des Pony Car en 64 (Mustang et Barracuda) et il était alors vital que Mercury puisse rejoindre cette joyeuse équipe, afin de pouvoir elle aussi, laisser des traces de pneus sur l’asphalte.
Ce rôle de dévergondée revint alors à la Mercury Comet et à la Cyclone. Mais la frontière entre Muscle et Pony étant plutôt étroite, chaque constructeur y allait de ses modèles qui étaient de sages à beaucoup moins sages ! En effet, mettre un gros V8 gavé de watts sous le capot d’une berline ou d’un coupé, on sait faire depuis un moment. Mais ce que la Mustang va changer, c’est qu’elle sera la première à proposer une ligne compacte, sportive et réellement accessible à tous. Elle apporte une nouvelle alternative aux gros paquebots d’acier et va devenir rapidement le symbole des baby boomer qui sont séduits par ces lignes qui n’ont rien à voir avec celles des voitures de leurs pères.
La Mustang trouve donc rapidement sa clientèle même si chez Ford, on sait très bien que les deux autres constructeurs de Détroit (GM et Chrysler) vont rapidement dégainer. Ainsi, quand la Camaro débarque le 26 septembre 66, Mercury a déjà présenté sa Cougar qui arrive sur le marché 4 jours plus tard.
La voiture au dessin agressif repose sur la plateforme de la Mustang dont l’empattement a été légèrement rallongé de 3 pouces (Presque 8 cm). La ligne est notamment marquée par cette calandre à lames horizontales qui cachent des phares escamotables. La finition et l’insonorisation sont plus cossues que celles de sa cousine de chez Ford, tout comme l’équipement. Elle se veut plus luxueuse afin de satisfaire les clients déçus par la Mustang qui mise sur sa popularité.
A sa sortie, la Cougar n’existe qu’en deux version… Basique et XR-7 (Plus luxueuse) et chacune peut être équipée soit du V8 de 289 ci (4.7l) soit du 390 ci (6.4l) de 320 ch. En 67, un pack GT est proposé en option et la Cougar rafle le titre de « Car of the year » décerné par le magazine Motor Trend.
En 68, Mercury apporte quelques modifications esthétique à son best seller, mais surtout, c’est la fête du slip sous le capot ! Les clients peuvent choisir en cinq V8… En plus du 289 ci, on retrouve un 302 ci (4.9l) de 210 ou 230 ch (Carbu double corps ou quadruple corps), un 428 ci de 335 ch et une autre 427 ci de 390 ch ! Mercury y colle aussi toutes les options possibles et imaginables… Toit ouvrant, ceinture, accoudoir, toit en vinyle, éclairage intérieur, volant réglable, prises d’air sur le capot, attaches rapides… Certaines versions sont alors vendues plus ou moins optionnées, XR-7G, GT-E…
L’année suivante, Mercury fait un peu de ménage dans une gamme devenue complètement délirante. Alors que le cabriolet entre en production, les versions spécifiques ultra optionnées XR-7G, GT et GT-E sont arrêtées. La Cougar ne converse plus que les 390 ci et 428 ci et voit débarquer le 351 Windsor à la place des autres blocs. Mis à part qu’une version ultime fait son apparition, l’Eliminator. Et histoire de revendiquer haut et fort son joli surnom, elle est proposée avec le pack perf, et embarque tous les éléments qui vont avec.
Au niveau du grand méchant look, c’est becquet arrière, lèvre avant, jantes Rally et robes flashy avec calandre et bandes latérales noires. Les blocs reçoivent une admission Ram Air et une double sortie d’échappement. Pour tenir au bitume c’est châssis sport, suspensions plus fermes et différentiel. La direction est revue tout comme le freinage qui prend du grade. Enfin dans l’habitacle, outre la sellerie spécifique, le tableau de bord reçoit une famille de manos, sièges baquets.
Enfin, à la fin de l’année 69, juste avant que la nouvelle Cougar n’arrive l’année suivante, Mercury simplifie une nouvelle fois sa gamme et l’Eliminator n’est pas renouvelée. Malgré tout, une dernière série version sportive va être proposée, la Sports Special avec de nouveaux enjoliveurs, une sellerie spécifique, les suspensions sport et surtout, la possibilité de retrouver sous le capot le V8 Boss 302.
Avant de vous laisser sachez que deux Cougar ont reçu le Boss 429, totalement shooté aux hormones pour dépasser les 600 ch. Des monstres qui permettaient de s’aligner sur les dragstrip aux mains de « Fast Eddie » Schartman and « Dyno » Don Nicholson… Quant à la Cougar, elle entrait dans sa 2ème génération. Mais ceci est une autre histoire…
© Mecum & signatures éventuelles
Your Eliminator timeline is not quite correct. Eliminator production began late in the 1969 model year ~ on April 1st, 1969. Boss 302 also became an optional engine for Cougar at this time but could only be had with the Eliminator option. So Eliminator engines for 1969 are 351W-4V (standard with Eliminator option), 390-4V, Boss 302, 428CJ and 428SCJ (both 428’s available with or without Ram-Air).
Eliminator was carried over into the 1970 model year, with styling changes and a change in engine options.
Nice article, by the way!
Mike B.
Eliminator Owner and Enthusiast