Si vous voulez voir un fan de Mopar de décomposer instantanément, parlez lui de la Dodge Charger Daytona… Oui, celle avec son nez pointu et son aileron fièrement dressé vers le ciel. Celle qui allait révolutionner la NASCAR et, il faut le reconnaitre, foutre un peu le bordel !
Quand la Dodge Charger Daytona débarque dans sa première course, elle va littéralement mettre la NASCAR en effervescence. Nous sommes le 14 septembre 1969 pour la course de Talladega 500 qui se déroule sur l’Alabama International Motor Speedway. Il s’agit de la 44ème course d’une saison qui en compte 54 ! Donc autant vous dire qu’elle ne vient pas pour bouleverser les leaders du championnat… et pourtant. Richard Brickhouse, à qui on a confié le volant, va s’imposer dès cette première course. En même temps, l’arrivée de ce suppositoire a foutu un sacré bordel dans les paddocks. 17 pilotes, dont la superstar Richard Petty, ont boycotté la course à cause de cette nouvelle Dodge jugée illégale et trop favorisée par rapport au reste du plateau.
Si la révolution a eu lieu dans les paddocks, elle n’aura pas pour autant lieu sur la piste. Enfin, la voiture a beau être rapide – Buddy Baker sera le premier pilote à dépasser la barre des 200 mph (322 km/h) à son volant – le NASCAR reprend vite ses droits car il ne faut pas seulement aller vite, il faut aussi savoir rouler au milieu d’une meute déchainée, les uns collés aux autres, et faire preuve de stratégie avec la gestion des arrêts aux stands lors de l’entrée du pace-car. Rapidement, les leaders reprennent la tête…
La Daytona va accrocher 6 victoires, 2 en 69 et 4 pour la saison 70, où elle sera rejointe par sa soeur presque jumelle, la Plymouth Superbird. Mais voilà, effrayée par les vitesses atteintes, la NASCAR va vite modifier le règlement et interdire les appendices aérodynamiques sur les voitures équipées d’un bloc de plus de 300ci…
Il n’empêche que pour obtenir le ticket d’entrée en NASCAR, il a fallu à Dodge commercialiser un minimum de 500 versions routières… Il y en aura 503 exactement, dont ce magnifique et 100% d’origine modèle blanc et rouge, équipé du V8 Magnum 440ci (7.2l) de 375 ch et 651 Nm de couple. Oui, autant dire que l’arbre de transmission ne doit pas faire le malin !
Celle qui se trémousse devant vous, est plus rare que rare. Seulement deux modèles ont été vendus dans cette config’… Caisse blanche, aileron rouge, intérieur tout aussi rouge et boite auto. Cette Daytona a remporté de nombreux prix dans différents concours d’élégance. Notez que vous avez devant vos yeux une Dodge Daytona 100% d’origine, restaurée dans les règles de l’art jusqu’au boulon près !
Oui Monsieur, de l’origine sur DLEDMV… Donc j’espère que les talibans du modifié, du swappé, du droppé, du airridé ou du restomodé, vous allez vous mettre à gueuler en disant que c’est inadmissible qu’une caisse comme celle là n’ai pas au moins une ligne et des jantes qui claquent leur mère !
En attendant, la Dodge Charger Daytona est une valeur sûre pour tous les collectionneurs de muscle car. Une pépite incontournable qui méritait donc bien sa place sur votre site préféré !
Un collector, juste dommage pour la boitoto!!!
Compliqué de conduire ses machines en BVM, pour qui n’a pas de solides connaissances de pilotage, surtout aux USA !
Arf…
Pour une fois on a une erreur technique.
Le 440ci Magnum (4 corps) fait 375 chevaux, et non 425 comme le Hemi 😉
Mais c’est pas grave, vos articles sont toujours aussi sympatoches !
Bisous
Quelles que soient ses déclinaisons, la Charger ne me laisse jamais indifférent, avec une mention spéciale pour le restomod des Ring Brothers.
Superbe article !