Le Nurb’, c’est mon circuit… Ce que je veux dire, c’est que s’il y en a un qui me fait triper, c’est lui. La Nordschleife, ce bout de piste à peine plus large qu’une nationale française, qui serpente au milieu des arbres avec ses virages tous plus difficiles les uns que les autres… Et cette 306 qui file ventre à terre. 306 ? Ouais, 306…
Putain que je l’ai limée cette piste ! Pas en vrai malheureusement, j’ai jamais eu les couilles. Mais quand j’me suis payé un volant et Assetto Corsa, vraie simulation de course, je me suis mis à poncer le Nurb’, jusqu’à le connaitre par cœur. Mais j’ai jamais bouclé un tour à fond sans me mettre dans le rail. Et encore, on parle d’une simu où tu risques jamais tes couilles, t’es tout seul, il fait beau, et la piste est sèche…
Imaginez une seconde les gars qui courent les 24H du Nurb’, qui tournent de nuit, sous la flotte, au milieu d’une armada de caisse de course… Le Mans à côté, c’est une partie de plaisir. Puis au Nurb’, si tu sors, c’est le rail en acier direct, pas de bac à sable pour adoucir la sanction. Une claque sur le cul et au lit, merci d’être venu !
Autant vous dire que pour attaquer à fond sur la Nordschleife, faut avoir plus que des « notions » de pilotage. Et pour le coup, je vous en ai trouvé un qui sait ce qu’il fait. Notre héros du jour vient de Londres, et il a bouclé le tour BTG (Bridge to Gantry,1.6 km de ligne droite en moins) en 8 minutes 17. C’est à dire vite. Vraiment vite… Parce qu’il roule en 306 GTi (S16 en France) !
Bon, la voiture est pas vraiment stock. Admission K&N, échappement Scorpion, combinés KW à l’avant, gros disques de 206 GTi, et surtout gommes Nankang AR1 ultra agressives. Mais bon, on a pas affaire à un engin de guerre non plus… Avec un allègement assez conséquent, on se retrouve avec environ 170 – 180 chevaux pour un peu plus d’une tonne.
Bon alors ce tour ? Ben franchement, le gars envoie du pâté, mais du gros pâté de campagne des paysans ! Talon pointe, freinage pied gauche, dégressif, passages de rapport hyper rapides ! Et la marque des vrais, entrées sur les freins avec juste le petit survirage qui va bien pour coller le nez de la lionne dans la corde. Des fois que le train arrière parte se balader trop loin, on soude les gaz ! Avec une traction survireuse, notre pilote connait la bonne recette ! Le monsieur sait très bien ce qu’il fait, et ça se voit. Du coup, la 306 file comme une puce enragée !
C’est à se demander s’il va pas falloir ouvrir une cellule psychologique pour les gars qui se sont faits enrhumés… En plus de la M3 E46 et de la 370 Nismo qu’il dépose sur ce tour, notre British nous a confié s’être payé une 911 GT3 ce jour là. Ouais, autant faire les choses bien finalement… Le Porschiste l’a retrouvé sur les réseaux pour lui demander ce qu’il y avait sous le capot de cette 306 infernale. La légende dit qu’il ne s’en est toujours pas remis…
Entre deux virages, on prend le temps de mettre un coup de lave glace, histoire de dégager les moustiques qu’auraient pas vu venir la 306 ! Faut y voir clair pour aller vite ! Au final, malgré son manque de puissance qu’on sent seulement dans les portions très rapides, cette 306 a mis tout le monde d’accord. Ce tour c’est un cours de pilotage en 8 minutes 17. Et plus que jamais, on voit ici que pour taper un chrono sur le Nurb’ (et ailleurs), le plus important reste ce qu’on trouve entre le volant et le siège…
Je connaissais mais c’est toujours aussi sympa à revoir!!!