Entre un monospace aussi excitant à conduire que de s’enfiler un suppo et un SUV aussi bandant que s’enfiler le même suppo mais dans l’autre sens, vous prenez quoi ? Perso, je vote pour un break. Sorte de berline avec un sac à dos mais dont la hauteur du centre de gravité laisse présager un comportement plus naturel… si vous voyez ce que je veux dire. Puis ça tombe bien, j’avais ce BMW 530i Touring sous la main…
Les breaks n’ont plus la côte… Les monospaces ont eu leur peau, puis ce fut au tour aux SUV de prendre le relais. Les constructeurs continuent de les proposer dans leurs gammes. Ouais, heureusement, il reste encore quelques fidèles. Pourtant, un break, chaussé et shooté au sol, ça reste quand même plus dégaine qu’un Picasso ou qu’un Qashqaï.
J’en veux pour preuve ce superbe Touring BMW 530i de 94. A la base, le break bavarois est resté 100% d’origine pendant 25 ans. Puis, il a fallu qu’il change de main en 2019, pour recevoir sa cure de pompelup signée AC Schnitzer. Au niveau de la gueule, le kit est complet, pare-chocs avant et arrière, bas de caisse et rétros, le tout, recouvert en Sterlingsilber Metallic.
Pour remplir les ailes, on retrouve des Type I, trois parties affichant du 17 » de diamètre, chaussées en Nitto NT555 en 245/45 à l’avant et 275/40 derrière. J’en connais qui en feraient déjà bien leur quotidien… Mais on ne va pas s’arrêter en si bon chemin.
Le centre de gravité a été rapproché du sol via des coilovers ACtuned posé sur des platines pour pouvoir régler le carrossage. Toutes les liaisons ont été revues à la hausse, et pour refroidir les excès d’optimisme, on retrouve un kit gros freins avec étriers Angry Ass Solutions F30 qui viennent mordre des disques de 340mm, percés à l’avant.
Avec un tel level, on peut se dire que le 3.0l pouvait gagner un peu de watts… mais non, il est mis à la benne, pendant qu’un V8 4.0l vient prendre sa place. Oui, le M60B40 et ses 286 ch celui là même qui remuait la tôle de la 840ci, 740i, De Tomaso Guara et… 540i. Ouais voilà, le gars a pris une 530i pour en faire une 540i. Why not ?!
Enfin, il reste quand même quelques bricoles qui viennent faire la différence… Le V8 est libéré avec l’arrivée d’une admission et d’une ligne. La gestion est maintenant signée DUDMD Tuning. Le gazier passe la barre des 300 bourrins qui partent aux roues arrière via une boite 6 manuelle Getrag 420G empruntée à une M5 E39 et accompagnée de son autobloqu’.
Pour finir, l’habitacle aussi a pris sa race en mode classe. Sièges avant de M5 E34. Sellerie full cuir gris et alcantara, placages en ronce de noyer sur le tableau de bord et les contre-portes. Volant bois Nardi, pédalier, pommeau de vitesse et de frein à main AC Schnitzer. Bien entendu, le porte gobelets, accessoire indispensable de l’autre côté de l’Atlantique et deux trois bricoles, comme la lampe de lecture empruntée à une série 7 ou les stores de lunette arrière. Touche finale, la galerie sur le toit…
Quand je vois la gueule de ce touring E34, j’ai encore plus de mal à comprendre comment les monospaces ou les SUV ont pu dégainer les breaks pour les rendre ringards… enfin, parfois, ça peut avoir du bon d’être ringard non ?!
© MattyMattGilbert via BaT
Petite faute dans le titre, c’est une E34 et non une E24
Tip top, la classe à Dallas!!!
« Entre un monospace aussi excitant à conduire que de s’enfiler un suppo et un SUV aussi bandant que s’enfiler le même suppo mais dans l’autre sens, vous prenez quoi ? »
Superbe accroche, je suis plié ! Sinon, oui la classe à Munich le break lâ !