Porsche 911 997 GT3 RS 4.0 – La dernière fusée du bouquet
par Rémi | 22 octobre 2020 | Street |
Ouais, il fallait bien que ça arrive… Ca faisait un moment que j’avais pas écrit sur Porsche, et un moment que je voulais vous parler de cette 911 en particulier. Aujourd’hui, on se penche ensemble sur la plus pure des « Nine Eleven », la dernière RS à confier trois pédales à son dompteur, la dernière à embarquer le fameux bloc Mezger. La 911 GT3 RS 4.0 serait-elle la meilleure de toutes ?
A chaque fois que je vois une 911, peu importe laquelle, je me dis « Ah, j’adore cette caisse ! » et souvent « Ah, c’est ma génération de 911 préférée ! » En réalité, je suis incapable de faire un classement. Les générations de 911 s’enchainent, chacune tentant de porter ce nom de la meilleure des manières, chacune amenant avec elle certaines des meilleures autos que le génie automobile nous ai offert. Oui, je sais, ce n’est pas objectif, mais d’une part c’est pas grave, et de deux, on s’en fout. Ce qui revient finalement à peu près au même.
Chacun des millésimes de la 911 a droit à ses spécificités, et chacune a quelque chose de particulier, mais j’ai une affection particulière pour la 911 type 997. En fait, c’est celle qui était en service quand j’ai commencé à troquer mon groupe sanguin pour un indice d’octane. Avec les années, la gamme a reçu ses variantes énervées, puis un beau jour de 2010, Porsche présente la terrible GT2 RS. C’est un monstre, et manifestement tout le monde pense admirer ce qui sera le bouquet final de la 997. Sauf que… Pas tout à fait.
Porsche avait une dernière fusée à tirer, et pas une petite. Un pétard qui vrille les tympans bien comme il faut : La GT3 RS 4.0. Et croyez moi, elle est pas là pour rigoler. Certains trouvaient la RS standard un peu light avec son 3.8 ? Comme son nom l’indique, la RS 4.0 embarque le célèbre flat 6 Mezger dans sa dernière version : atmosphérique, 4 litres de cylindrée, deux filtres à air rouges (plus 50 chevaux rien qu’avec ça !) pour 500 chevaux perchés à 8250 tours ! Le vilebrequin vient directement de la RSR de course, et les bielles passent au titane. La clim, le GPS et même la radio deviennent des options gratuites histoire de gratter du kilo. Non quand j’vous dis qu’elle rigole pas, elle rigole pas…
Et à votre avis, qui c’est qui touille les pignons dans l’huile ? Et ouais, c’est Bibi… Entre votre passager et vous se dresse phalliquement un levier qui va vous obliger à donner de votre personne ! Alors certes, ce sera probablement moins rapide (en ligne droite) que la grande sœur sous assistance respiratoire et ses 620 bourrins, mais qu’importe. Ici, on n’est pas dans une caisse pour parader à Monaco, claquer des 0-100 ou prendre 300 sur autobahn. C’est pas une Porsche qu’on achète pour avoir l’air cool (Les amateurs de calembours se régalent…).
Le vrai terrain de jeu de la RS 4.0, c’est la piste. D’ailleurs, pour être sur de tenir le cap (en tout cas sur le sec), elle chausse des Michelin Pilot Sport Cup plus collants qu’un tube de UHU et s’équipe de nouvelles ailettes sur le nez pour équilibrer l’appui du spoiler arrière. S’il en restait encore qui avaient un doute, la RS 4.0 se couvre de peintures de guerre histoire de dissuader les plus téméraires d’essayer de lui coller au train. Honnêtement, il devrait y avoir la photo de cette caisse en face de « méchant » dans le petit Robert.
Avec cette ultime version, la 997 tire donc sa révérence ; la RS 4.0 restera manifestement la dernière GT3 RS à confier trois pédales à son pilote, la 991 GT3 RS imposera la PDK, et la dernière à embarquer le bloc Mezger. Fort heureusement, son successeur se montre à la hauteur, et comme Porsche semble faire parti des irréductibles de l’atmosphérique, il ne nous reste plus qu’à espérer que la 992 GT3 elle aussi se montrera digne de ses aïeux. Et ouais, j’ai casé « aïeux »…
La plus pure???
Surement pas loin de la vérité…