Voilà une auto que j’affectionne particulièrement et pour cause. Il y a plus de dix ans, je me suis acheté une Golf 1 cab série Young line pour la restaurer. Un vrai plaisir cette caisse, je lui avais fait la totale. Un bon German look sobre et efficace, idéal pour rider cheveux au vent, avec en fond sonore un petit Génésis… Ouais, ’90 style les amis !
Avec sa Golf 1 lancée en 1974, Volkswagen dit tchao à des décennies de VW aircooled avec en autre la célèbre Cox et sa bonne bouille. La One, avec son design moderne et novateur issu des bureaux de style du carrossier Giugiaro, fait entrer Volkswagen et sa Golf dans l’ère moderne grâce à de nombreuses innovations techniques. Adieu moteur à air placé au cul de l’auto, et bienvenue au nouveau 4 cylindres en ligne positionné à l’avant.
La Golf révolutionnera le secteur des compactes par une gamme de modèles assez large. Les ventes de la berline et de sa déclinaison sportive sont au-dessus des espérances de Volkswagen. Dans cette logique et pour compléter l’offre, une version cabriolet verra le jour. La Golf 1 Cab sera confiée à Karmann pour la transformation, elle deviendra un véritable carton, avec plus de 388000 ventes et une production qui se terminera en 1993. La Golf 3 prendra le relais l’année suivante mais n’aura pas la même côte d’amour que sa grande sœur.
Le modèle que je vous présente est dans un état remarquable. Je suis sur le cul, même la mienne n’avait pas l’air aussi neuve ! Sur ce millésime de ’86 qui visuellement est pour moi la plus belle configuration avec ses petits pare-chocs, rien n’a été oublié pour une cure de pompelup à la sauce allemande. Commençons pour une fois par l’habitacle, qui est un savant mélange alliant sobriété et sportivité !
Regardez-moi cette sellerie, mamamia, que c’est beau ! Le mélange cuir noir et alcantara est un hymne au bon goût et s’associe parfaitement avec la couleur blanche de la Golf. Les coutures type diamants des sièges Recaro sont reprises sur les panneaux de portes et le couvre capote. Une multitude de petits accessoires vient compléter le tableau, on retrouve trois jauges AEM/VDO, le volant de Sirocco première génération, le levier de vitesse d’Audi TT et pour finir en musique l’autoradio cd Pioneer qui se charge de diffuser du Phil Collins pendant les virées au soleil.
Parlons maintenant de ce qui permet de mouvoir la belle. Le quatre cylindres d’origine désormais remplacé par un vaillant deux litres seize soupapes préparé par TK Race au Québec, et installé dans un shaved bay dans les règles de l’art. Les modifications effectuées sur le cœur de l’allemande passent par la mise en place de pistons forgés, vilebrequin allégé, gros injecteurs, collecteur inox et une gestion moteur MegaSquirt MS1 V3. Avec ce type de prépa, renforcer le berceau moteur avec une barre anti rapprochement Weichers Sport était une nécessité.
La boîte de vitesses manuelle a été prélevée sur un Corrado, et tant qu’à être sur le pont autant changer le volant moteur par une version allégée et installer un différentiel à glissement limité de chez Quaife. Pour les vocalises de notre petite Golf, la ligne d’échappement est en inox et se termine sur un silencieux de chez Raceland.
L’esthétique de ce projet terminé en juillet 2020 est un sans faute. Le choix de la teinte blanche contraste à merveille avec le noir des différents éléments carrosserie ainsi que l’habitacle. La suite n’est qu’une succession de petits détails qui vient sublimer l’ensemble. Les optiques avant sont modernisés par des phares à glace lisse, de type eyes angel et des clignotants blancs. A l’arrière de la Rabbit, des feux rouges et blancs font leur apparition. Toutes les pièces, en plastiques noirs usés aux fils des années d’utilisation intensive, ont été remplacées, élargisseurs d’ailes, rétros, calandre, etc… tout est neuf.
Les jantes type Avus en 15 pouces sont dotées de pneus Yokohama S en 195/50 à l’avant et 205/50 pour le cul de notre compacte. Pour asseoir l’auto et la descendre un peu plus près du bitume, l’allemande fait confiance à des combinés filetés. C’est en voyant les lignes cubiques de ce cab’ que je me dis que je craquerais bien à mon tour pour une One, qu’elle soit cabriolet ou gti. Peu importe le flacon pourvu que l’on ait l’ivresse !