Dans la famille BMW E9, il fallait se contenter du 6 en ligne de 3.0 l. Pour trouver un 3.5 l, on devait aller sur les circuits et lorgner sous le capot de la Gr.5. Donc forcément, quand je vous annonce une BMW 3.5 CSL, vous devinez que ça va sentir le restomod et au passage, filer la chtouille aux puristes…!
A la base, le coupé BMW E9 3.0 CSL a été développé et commercialisé pour pouvoir l’homologuer la bête en ETCC, DRM et dans toutes les différentes séries internationales dans lesquelles elle ira chasser d’la Porsche. L, ça voulait dire Leicht… et pour gagner du poids, le beau coupé BMW E9 abusait de l’alu et du Perspex (plexi). Pendant c’temps là, le 6 en ligne gagnait un peu de cylindrée en passant de 2986 à 3003 cm3… puis au fil des championnats, il grimpait à 3153 cm3 puis à 3498 cm3 sur la 3.5 CSL. Mais ce n’était que pour aller rafler les 6 titres en ETCC, la victoire de classe au Mans en 73 ainsi que de nombreuses autres victoires sur tous les circuits du globe.
Pour la route, y’avait rien au dessus de 3.0 l… même si la CSL devient méchante avec son look de Batmobile échappée des circuits et ses 215 ch (200 sur la CSi) pour 1250 kg. Largement de quoi donner des coups de chaud à celui qui en tourne le volant. Mais aussi de quoi en faire l’une des sportives les plus envoutantes des 70’s… et les plus désirables puisque BMW n’en a produit que 1265 (sur les 30546 BMW E9 produites).
Même en pleine crise pétrolière, un peu plus de 3500 coupés E9 ont traversé l’Atlantique, seulement des 2.8 et 3.0 CS dont le pedigree a séduit les amateurs américains fans de sportives exotiques. C’est l’un d’eux qui défile devant vos yeux… sauf qu’avec le temps, il avait besoin d’une bonne cure de remise en forme qui s’est finalement transformée en restomod, histoire de le rendre plus performant et efficace.
La caisse a été refaite comme au jour de sa sortie d’usine. Robe grise, chromes étincelants, pare-chocs européens, cherchez pas, c’est neuf ! Le châssis est maintenant maintenu par des combinés réglables et peut compter sur un freinage revu à la hausse. Les jantes sont des Beyern en 17″ chaussées en BF Goodrich G-Force. Il faut bien ça pour encaisser la charge du nouveau 6 en ligne, un 3.5 l emprunté à un coupé 635 CSi E24. Mais en y étant, le gazier à été revu et libéré. Injection Holley, admission copieuse, pistons forgés, culasse modifiée avec soupapes en inox, ligne libérée… tout ça pour envoyer maintenant 300 ch aux roues arrière via une boite 5 manuelle de chez ZF. Avec un peu plus de 1400 kg sur la balance (la base est une 3.0 CS pas une CSL), il y a déjà largement de quoi manger du vulgaire SUV.
D’autant plus que la cure se poursuit dans l’habitacle, avec baquets vintage, harnais, volant trois branches, plaquage bois, compteurs et manos adaptés aux perfs actuelles, pommeau Alpina, les vitres élec et la clim. On a envie de s’y lover, aussi bien pour aller cruiser le long d’Ocean Drive que pour aller taquiner les virolos sur les hauteurs de L.A !
© RM Sotheby’s
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…J’ai taché mon slip!!!