Mettre plus de watts sous un capot… la belle histoire. Le concours de kékette du petrolhead en devenir ! Si ce n’est que parfois, la base choisie est tellement flinguée qu’il faut quand même être bien suicidaire pour y croire. Tenez, prenez la Ford Fiesta XR2… elle essayait de vous tuer dans les courbes… mais aussi en ligne droite! Même à l’arrêt elle tenait pas la route. Alors imaginez qu’on y greffe un 1,8 l Turbo…

Chez Ford, on préférait les propu’ !

Non c’est vrai… qu’est ce qu’ils ont bien pu branler chez Ford quand ils ont développé la XR2 ? Ils ont du se dire que pour la rendre sportive suffisait d’y coller un bloc avec un peu de watts. Et c’est c’qu’ils ont fait. Ils ont claqué tout le budget dans la greffe du 1.6 l Kent et ont zappé le reste… autant le freinage que les trains roulants. L’avant était aussi raide qu’imprécis pendant que l’arrière n’avait qu’une seule envie, aller danser la Samba à Rio ! Faut dire qu’en 81, chez Ford, on avait du mal avec l’idée de faire passer les watts par les roues avant et autant vous dire que le qu’on est bien au delà de lepermislibre.fr, avec la XR2, c’est notion de pilotage obligatoire… avec un p’tit penchant sadomasochiste !

Fiesta Mk2

Deux ans plus tard, Ford passe la 2… enfin, la Fiesta Mk2. Le bloc affiche maintenant 96 ch (au lieu de 83) et les trains roulants sont revus, notamment l’avant devenu plus souple. Mais une fois de plus, la petite Ford n’a qu’une envie. Tuer celui en prendra le volant ! Enfin, maintenant c’est seulement dès que ça tourne. En ligne droite, elle sait se contenir… enfin presque !

Peut mieux faire…

Quoiqu’il en soit, la Fiesta XR2 d’origine, elle cache son jeu. Si elle peut effrayer le premier pilote venu, elle reste une base sympathique qui ne demande qu’à recevoir quelques bricoles pour dévoiler son vrai potentiel. En tout cas elle l’a montré en BSCC et en rallye.

Zetec et Garrett !

Mais aussi avec celle qui arrive. Cette Ford Fiesta XR2 de 87 n’a tué personne ! Par contre, c’est elle qui a pris sa race… un peu à l’image de cette GT ou de cette RS. En l’occurence elle a vu emménager sous son capot un 4 pattes 1.8 Zetec accompagné d’un Garrett T02 mais aussi d’un radiateur d’huile, d’une admission directe K&N, d’un intercooler frontal, de durites silicone Samco Sport, d’un ensemble collecteur et ligne en inox et d’une gestion Omex 600. De quoi envoyer 175 ch aux roues avant via une boite 5 manuelle empruntée à une Ford Fiesta Mk6 diesel associée à un différentiel à glissement limité de RS Turbo. Sachant que la XR2 affiche seulement 850 kg, ça doit claquer du fessier !

Grip ou pas grip ?

Justement, histoire de tenir un peu mieux le pavé, la Fiesta repose maintenant sur des combinés réglables Koni Classic, les silent blocs sont en polyuréthane et le tout est posé sur des Compomotive en 15″ chaussées de boudins Yokohama S.drive en 195/45. Au niveau du freinage, si l’arrière est laissé d’origine, l’avant a vu débarquer des étriers 4 pistons Hi Tech pour mordre des disques au diamètre majoré.

Vous aimez le cuir ?

Dans l’habitacle, les sièges ont été empruntés à une Escort RS1600i. Du cuir se charge de les habiller et de couvrir les contre portes. Le volant a fait partie du lot RS tout comme les compteurs. Une sono Alpine plus tard, le tour était joué.

Plus sleeper que GTi ! 

Au final, cette Fiesta XR2 passée en RS Turbo cache bien son jeu. Esthétiquement, en dehors des jantes, des prises d’air sur le capot et du jeu de longue portées à l’avant, rien ne laisse imaginer le potentiel de la bestiole. Bien au contraire, même habillée en rouge, difficile d’imaginer qu’une GTi se cache sous ce look d’une sobriété aussi alarmante et désespérante. Au pire, on s’rait devant une caisse mazoutée passée à la sauce tuning de la fin des 90’s. On espère juste que le train avant encaisse et que la petite Ford a appris à se tenir un peu mieux que ce qu’elle le faisait d’origine… en même temps, vaut mieux.

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